Un panier de soins responsable, une offre personnalisée, l'ouverture du tiers payant ou encore la suppression des remboursements différenciés... Le Rassemblement des opticiens de France (Rof), en collaboration avec l’Union des Opticiens (UDO) et du Syndicat national des opticiens réunis (Snor), a présenté hier 8 février, devant la direction de la Sécurité sociale, ses propositions en faveur du reste à charge (RAC) zéro en optique. Depuis juillet dernier, l'organisation a travaillé en transversalité avec différents acteurs de la profession et de la filière pour présenter un document complet. Cinq axes de travail ont été définis.
1/ Ouvrir à tous les Français
Le Rof propose d’intégrer, dans le devis, la proposition systématique d’une offre sans reste à charge et une information claire sur le montant des remboursements. L’offre serait disponible dans tous les magasins d’optique, et accessible sans condition à tous les Français. Dans ce sens, le Rassemblement insiste sur l’importance de la suppression du remboursement différencié, sans laquelle la réforme du « RAC 0 » ne sera pas réussie. Aussi, l'offre serait promue par des campagnes de communications mises en place par le Gouvernement et les syndicats de professionnels de santé, dans les médias et les magasins.
2/ Eliminer le « RAC subi » avec un panier de soins responsable
Le Rof a imaginé « un panier de soins responsable et au rapport qualité-prix maximisé par tous les acteurs ». Il comprendrait des produits de qualité en fonction des défauts visuels, des critères définis par les opticiens en concertation avec les fabricants et les autorités de tutelle. Par exemple, il pourrait contenir :
- un traitement incassable et antirayure pour assurer la durée de vie de l'équipement,
- un niveau d'amincissement évoluant selon la correction,
- un choix de monture large,
- et une garantie de 2 ans.
Faisant office de plancher, l’offre pourrait être fixée à 100€ pour les verres simples, 200€ pour les verres complexes et 300€ pour les verres hypercomplexes. Elle évoluerait au grès des technologies et serait indexée sur l’inflation.
3/ Garantir et faciliter l’accès à une offre personnalisée
Mais l’assuré doit aussi pouvoir bénéficier d’un « reste à charge zéro personnalisé quand sa garantie est supérieure à un plancher », précise le Rof. Pour cela, il faut garantir une information transparente et lisible sur les niveaux de couverture santé. Pour le Rassemblement, il s’agit également d’en faciliter l’accès en rendant accessible le tiers payant simplifié à tous les magasins d’optique, sans contrepartie, via un système simple, unique et sécurisé, sur le modèle de la dématérialisation à l’œuvre dans Scor et Sesam Vitale.
4/ Remplir l’objectif global d’accès aux soins
Pour réussir la réforme du reste à charge zéro, le Rof estime qu’il est également important de faire évoluer le rôle de l’opticien et d'améliorer leurs compétences. Pour cela, il souhaite l’évolution du diplôme d’opticien, du BTS OL au niveau Licence. Dans le cadre du décret d’octobre 2016, il demande une valorisation de l’examen de vue par la cotation de l’acte et la prise en charge AMO/AMC*, à l'instar des orthoptistes. De plus, des délégations de tâches pourraient ouvrir le champ de la prévention aux opticiens à travers la réalisation d'actes de dépistage, dans et hors magasin, autour de 2 publics : les enfants et les personnes dépendantes.
5/ Trouver de nouveaux équilibres financiers
Enfin, le Rof demande une baisse de la TVA de 20% à 5,5% pour les verres. Il milite également pour l’augmentation de la prise en charge des soins optiques par l’AMO*.
"Le Gouvernement a l'occasion, à travers cette réforme, de modifier en profondeur l'organisation des soins visuels, afin d'améliorer la santé visuelle de l'ensemble des Français. Face à la complexité des causes du reste à charge en optique, les mesures envisagées devront répondre à un double objectif : améliorer l'accès aux soins en modernisant l'organisation de la filière et permettre à tous les Français d'avoir accès à des équipements de qualité. Dans le cas où seulement un de ces deux paramètres serait appliqué, le risque est fort que les effets attendus ne soient pas au rendez-vous pour les Français et le Gouvernement", conclut André Balbi, président du Rof.
Deux conditions à réunir : la fin du remboursement différencié et une communication simple des garanties du client par les OCAM.
pour quelle rémunération ? au moins le nouveau devis que le rof a conscienseusement sabordé avait le mérite de valider les prestations et sans nivellement par le bas .décidement le modèle économique sur le quel le rof s 'appuie se fout du devenir de l'opticien ...