Après les annonces du président Emmanuel Macron, mercredi soir dernier, certains d’entre vous nous ont demandé si leurs enfants pourraient être accueillis à l’école ou à la crèche, pendant toute leur période de fermeture du mois d’avril.

La réponse est tombée vendredi dernier : les opticiens, comme les audioprothésistes, les orthoptistes, ergothérapeutes, orthophonistes, diététiciens, psychomotriciens et pédicures-podologues, ne font pas partie de la liste des professionnels indispensables autorisés à disposer d’une solution d’accueil pour leurs enfants en milieu scolaire afin de pouvoir travailler.

Une décision du gouvernement que déplorent les syndicats des professions concernées (dont la Fnof et le Rof pour les opticiens et le SNAO pour les orthoptistes). « Le gouvernement acterait-il donc dans cette liste que les soins délivrés par nos professions sont non essentiels, que les problématiques rencontrées par les populations qu’elles soignent sont négligeables ? », déclarent-ils dans un communiqué de presse commun. « L’ensemble des professionnels que nous représentons souhaite rappeler avec la plus grande vigueur que les soins dispensés par tous nos confrères et consoeurs auprès des populations les plus fragiles sont tout à fait indispensables. La suspension de ces derniers est délétère pour de très nombreuses populations ».

Regrettant que la seule alternative laissée aux « professionnels de santé libéraux » soit de soigner leurs patients ou de garder leurs enfants, ces syndicats demandent « une rectification immédiate [de cette liste] afin que tous les professionnels de santé libéraux puissent assurer la continuité des soins, pour les patients et pour que les professionnels que nous représentons puissent exercer dans des conditions favorables. »