Workshops, conférences thématiques, symposium autour du thème de l'évolution de la myopie chez l'enfant...Du 6 au 8 mai, plusieurs centaines de professionnels se sont réunis lors du 129e Congrès de la société française d'ophtalmologie (SFO) à Paris. À cette occasion, le président du syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), Thierry Bour a fait le point sur l'évolution des pratiques de la profession en présentant les chiffres de l'étude annuelle sur le recours au travail aidé dans les cabinets d'ophtalmologie.

Une pratique qui se généralise

Selon cette enquête réalisée auprès de 1 127 ophtalmologistes de tous les secteurs, 77 % d'entre eux exercent actuellement avec l'aide de collaborateurs non médecins, formant des équipes pluridisciplinaires aux profils professionnels de plus en plus diversifiés. Fait notable, les ophtalmologistes sont de plus en plus nombreux à faire travailler des opticiens en cabinet : en 2022, ils sont 19 % à faire travailler des opticiens, contre 14 % en 2021, 13 % en 2020, 10 % en 2019 et 3 % en 2018.

Thierry Bour précise que le travail aidé se généralise dans toutes les classes d’âge et s’impose comme un standard chez les plus jeunes ophtalmologistes. Selon lui, 90% des ophtalmologistes auront recours au travail aidé d'ici 2 à 5 ans.

 

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Rappelons que l'année dernière, l’association des optométristes de France (AOF) s'était fermement opposée à l’utilisation du statut d’assistant médical en ophtalmologie (AMO) pour l’embauche d’opticiens ou d’optométristes en cabinet d’ophtalmologie.