Des perquisitions ont été menées mardi 30 janvier dans des centres Ophtalmologie Express de plusieurs villes de France, selon nos confrères du Point.

L'enquête ouverte par le parquet du tribunal de grande instance de Paris vise les centres de Metz, de Reims, de Paris, du Havre et de Lorient, pour une fraude supectée de plusieurs millions d'euros.

Surfacturations, actes fictifs, multiplications des rendez-vous... les modalités de la fraude seraient celles déjà observées dans d'autres centres de santé ophtalmologiques et dentaires.

Des gardes à vue sont en cours et une saisie de matériels a eu lieu. Les centres concernés sont fermés pour une durée indeterminée. L'enquête concerne également les sociétés satellites d'Ophtalmologie Express.

Le président du Snof (Syndicat National des Ophtalmologistes de France) Vincent Dedes a réagi dans une publication sur Linkedin :

 

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La lutte contre la fraude se renforce

Rappelons que ce même genre de pratiques a entrainé le déconventionnement de 13 établissements du groupe Alliance Vision l'année dernière, ainsi que la mise en examen des dirigeants du groupe pour « escroquerie en bande organisée, blanchiment et exercice illégal de la médecine ».

En effet, l'Assurance maladie a fait de la lutte contre la fraude une priorité. En 2023, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam), avait confirmé son engagement à détecter et à stopper 380 millions d’euros de fraudes, avec pour objectif 500 M€ en 2024.

Dans l'optique de renforcer cette lutte, de nouvelles règles pour le tiers payant et le déconventionnement ont été mises en place en ce début d'année.