Nous vous en parlions il y a 1 an : le gouvernement souhaite instaurer une contribution financière aux salariés qui se forment via leur compte personnel de formation (CPF). 

Un décret devrait être publié en avril. 

 

C'est le ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui l'a annoncé ce lundi. Face à une prévision de croissance du PIB national particulièrement faible (+1% dans un monde stable et constant), il a pour objectif de réaliser 10 milliards d'euros d'économie* en 2024.

La participation des salariés à leur formation via le CPF va dans ce sens : elle devrait générer 200 millions d'euros d'économies pour l'État, sur un total de 2 milliards que coûte le CPF.

Responsabiliser le salarié

Le principe est simple : il faudra payer. Bercy a évoqué une participation forfaitaire à hauteur de 10% du prix de la formation envisagée à la charge du salarié. 

Les demandeurs d'emploi ne seront pas concernés. 

 

Le ministère du Travail estime que 20% des formations réalisées n'ont pas de lien avec leur profession ou leur reconversion. La ministre Catherine Vautrin a annoncé que des discussions avec les partenaires sociaux auraient lieu cette semaine.

De son côté, la CFDT a suggéré que cette contribution ne s'applique qu'aux formations qui n'ont pas de finalité professionnelle.

 

*Dans une interview, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a précisé que « tout le monde va se serrer la ceinture, tous les ministères sont concernés. On va d'abord baisser les dépenses de fonctionnement de l'Etat. On va faire 750 millions d'euros d'économies sur nos achats, on va réduire les surfaces de bureaux de près de 25% d'ici 2030  ».

5 milliards d'euros seront retirés du budget des ministères. 5 autres milliards seront déduits de certaines aides publiques, comme MaPrimeRenov' ou encore l'aide publique au développement.