Dans un communiqué, le Rof explique prendre acte de cette décision du Conseil d’Etat, opposable à compter du 2 mai 2025, qui fait suite au recours du Syndicat national des ophtalmologistes de France, mais regrette le recul que cela représente pour les patients, d’autant plus que cette disposition avait trouvé sur le terrain un accueil favorable.

Le Rof souligne que depuis l’été 2024, les modalités prévues par le décret (qui ont motivé cette annulation) n’avaient pas soulevé de problème pour les professionnels, et qu’aucun incident n’a été déploré en lien avec celles-ci.

Les conséquences de cette décision sont l’annulation de la disposition selon laquelle « silence vaut accord ». En pratique, l'opticien va devoir demander et attendre l’autorisation explicite de l’ophtalmologiste.

Le Rof insiste donc sur l’intérêt pour l’ensemble des parties prenantes à sécuriser le dispositif juridique prévu par la loi et reste à la disposition des pouvoirs publics pour y travailler dès à présent, en lien avec les autres syndicats d’opticiens, la Fnof et le Synom, ainsi que les syndicats d’ophtalmologistes et d’orthoptistes, le Snof et le SNAO. Le Rof se félicite sur ce point que le « pacte de lutte contre les déserts médicaux » présenté par le Premier Ministre fin avril comporte une mesure visant à faciliter l’adaptation des primo-prescriptions par l’opticien, tout en assurant un contrôle des professionnels engagés. Les discussions devraient donc se poursuivre de façon constructive dans l’intérêt des patients.

Par ailleurs, le déploiement de la e-prescription devrait faciliter la communication entre les professionnels de santé en cas d’adaptation de la correction, puisqu’il est prévu que celle-ci puisse être tracée notamment dans le DMP des patients.

Dans un contexte où les opticiens sont les premiers professionnels de santé visuelle sur le terrain, avec 13 000 centres optiques et près de 44 000 opticiens partout en France, le Rof reste convaincu que la coopération entre les professionnels de santé est un levier pour faire progresser l’accès aux soins visuels.