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Exclu : les saisines de l'Autorité de la concurrence chez les verriers concernent les ventes sur Internet

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Comme nous vous en parlions hier, l'Autorité de la concurrence a mené une série de visites et saisines inopinées le 9 juillet dernier chez cinq principaux fabricants de verres optiques*. D'après nos informations, le marché dans sa globalité n'est pas concerné mais l'enquête cible plus particulièrement la vente des verres sur Internet. Selon Jenkiz Saillet, directeur commercial et marketing de Novacel, et Essilor Monde, qui ont été visités par l'instance, il s'agit d'une enquête préalable afin de définir s'il y a une entente entre les verriers dans le cadre d'une limitation des ventes sur le web. 

D'après nos sources, « il y a vraisemblablement une plainte derrière tout ça mais elle n'est pas officielle ». Comme le rappellent nos confrères du Figaro, dans une interview aux Echos datée d'avril 2013, Marc Simoncini avait déclaré vouloir « attaquer en justice ceux qui verrouillent le marché de l'optique ». Le fondateur de Sensee.com estimait alors que « le leader mondial des verres ophtalmologiques empêche l'arrivée de nouveaux entrants qui pourraient baisser les prix ». 

Notons alors qu'un avis de l'Autorité de la concurrence rendu en septembre 2012 confirme déjà que « les conditions relatives à la vente en ligne des produits doivent être équivalentes à celles posées pour la vente en magasin ». La cour d'appel de Paris, dans un arrêt du 31 janvier 2013, a elle aussi confirmé que les fabricants ne peuvent pas interdire la vente e-commerce. Dans le cadre d'une procédure impliquant le groupe de cosmétiques Pierre Fabre, les juges sont même restés sourds aux arguments du laboratoire, pour qui « la vente à distance des produits dermo-cosmétiques ne peut garantir le conseil personnalisé d'un professionnel qualifié, favorise la contrefaçon, et empêche une traçabilité parfaite des produits ». 

BBGR, Carl Zeiss Vision France, Essilor, Hoya France et Novacel nous ont confirmé avoir reçu la visite de l'Autorité de la concurrence. « Nous coopérons avec les autorités », nous ont confié respectivement les cinq entreprises. Rodenstock nous a indiqué ne pas avoir été investigué. « A ce stade, ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées par les pratiques présumées, que seule une instruction au fond permettra le cas échéant d'établir », insiste l'instance. 

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