Chose promise, chose due ! Malgré les réticences du laboratoire Roche, l’utilisation de l’Avastin dans le cadre de la DMLA sera autorisée dès le 1er septembre prochain. Cette autorisation ne sera valable que pour le traitement de la forme humide de la maladie oculaire, une aggravation de la forme sèche. Publiée le 25 juin par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), la Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) sera valable pour une durée de trois ans, et renouvelable notamment en fonction des données d’efficacité et de sécurité qui seront issues du suivi des patients.
« L’utilisation d’Avastin dans le cadre de la présente RTU dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge dans sa forme néovasculaire est soumise à un protocole d’utilisation et de suivi qui définit les conditions pratiques de prescription, de préparation, de délivrance et d’administration du médicament (prescription et administration par des ophtalmologistes hospitaliers, modalités de préparation des seringues en conditions stériles par les pharmacies à usage intérieur, posologie, critères de prescription…) ainsi que les modalités de suivi des patients traités dans ce cadre », précise l’ANSM. Des rapports annuels de synthèse de ce suivi seront réalisés par Roche et publiés sur le site Internet de l’agence nationale de sécurité du médicament.
Cette décision devrait permettre de réaliser une économie conséquente pour la Sécurité sociale, le Lucentis figurant toujours parmis les médicaments les plus remboursés chaque année. Rappelons que ce dernier, disposant d’une AMM dans le cadre du traitement de la DMLA, coûte beaucoup plus cher (738,69 euros par injection) que son concurrent Avastin (environ 30 euros).