La canne virtuelle est un nouvel outil capable d'aider les malvoyants à se repérer et s'orienter dans l'espace. Inventée par l'Université Hébraïque de Jérusalem, elle permet au porteur de reconstituer une image sensorielle de l'environnement qui l'entoure.

Alors que les estimations font état de près de 284 millions de personnes souffrants de déficience visuelle dans le monde, le Dr. Amir Amedi, de l'Institut de recherche médicale de l'Université Hébraïque, et son équipe travaillent actuellement sur un outil capable d'aider les malvoyants. Sur la théorie de la « substitution sensorielle », la canne virtuelle intègre plusieurs capteurs permettant d'estimer la distance des objets sur le fonctionnement d'un radar. Les images sont alors enregistrées sur un champ d'action assez vaste et transformées en sons de fréquence, d'amplitude et de forces variables.
L'appareil de la taille d'un téléphone portable reste discret et évite aux patients d'avoir à toucher ou frapper des objets afin de s'orienter. Permettant de se déplacer plus facilement et de repérer les dangers fixes ou mobiles, il peut se combiner à la canne blanche, qui reste aujourd'hui un moyen partiel d'orientation. De son vrai nom « Yes-Eye-Can », la canne virtuelle aura une autonomie de 12 heures pour un coût approximatif de 35 dollars. Elle a été présentée lors de la conférence internationale « Facing Tomorow » organisée par Shimon Pérès, au mois de juin à Jérusalem.