Suite à notre news "La vente des lentilles colorées en grande surface est légale !", parue le 22 mai dernier, (voir les news en relation), le Syffoc (Syndicat des Fabricants et Fournisseurs d’Optique de Contact) nous a fait savoir, dans un communiqué envoyé à notre rédaction "qu’en tant qu’articles destinés à corriger les défauts ou déficiences de la vue, les lentilles de contact sont dans le monopole de vente des opticiens lunetiers et que les lentilles de contact qui n’ont pas ce but ne relèvent donc pas de ce monopole et peuvent être, d’un strict point de vue "légal", commercialisées en-dehors du monopole des opticiens-lunetiers".

Pour le syndicat, il s'agit là d'un véritable "problème de santé publique" car ces lentilles colorées "n’ont pas la qualification de dispositif médical" alors qu'elles s'utilisent exactement comme les lentilles correctrices. De plus, elles sont délivrées sans les conseils d'utilisation et les informations d'hygiène, délivrés par le professionnel. C'est pourquoi les exigences du Syffoc pour une reclassification, "vont dans le sens d’une sécurisation responsable que représente le passage obligé par les circuits réglementés des professionnels qualifiés que sont les opticiens. Nous nous étonnons que l’Afssaps et la DGS, à priori chargées de la sécurité sanitaire, tergiversent et semblent attendre L’INCIDENT qui imposera le changement de classification et l’encadrement de la délivrance, sans parler du risque d’impact négatif pour le marché". Pour lire l'intégralité du communiqué de presse, cliquez ici.

De son coté, le Synope (Syndicat des Opticiens sous Enseignes) nous a fait savoir qu'il poursuivait avec la Fnof "le travail engagé avec l’Afssaps qui a la lourde mission de déterminer les modalités à mettre en œuvre afin de garantir une sécurité sanitaire optimale. Nous avons la confirmation par L’Afssaps que celle-ci envisage de nous réunir dans les prochaines semaines afin d’examiner avec nous les précautions à adopter au regard des risques évalués ou pressentis. Notre position en la matière, et nous l’avons clairement exprimée, est dans l’esprit du principe de précaution, d’assurer une information et des conseils personnalisés par des professionnels de santé compétents à l’égard de la population captive de ce type de dispositif qui est souvent jeune et pas toujours consciente des risques liés au manque d’hygiène."