Suite à une demande de la Fnof et du Synope, le ministère de la Santé a déclaré que, à l’inverse des lentilles correctrices, les lentilles de couleur "à finalité esthétique" non correctrices pouvaient être commercialisées par des non-professionnels (en grande surface).

Dans une lettre du 16 mai 2006 adressée aux deux syndicats, Didier Eyssartier, Chef du service politique de santé et qualité à la direction générale du Ministère, a rappelé que le monopole de vente des opticiens ne s’applique qu’aux produits destinés à corriger la vue, exceptées les loupes, les jumelles et les longues-vues (arrêt de la Cour de Cassation du 25 février 2003). Il ne concerne donc pas les lentilles plan colorées.

Cette décision risque de poser d'importants problèmes de santé visuelle : la moitié des porteurs de ces lentilles sont des premiers porteurs ignorant les précautions élémentaires d'usage et de nettoyage, qui risquent donc des complications sévères.

Les lentilles cosmétiques entrent cependant dans le champ de compétence de l’Afssaps. Le Ministère rappelle ainsi qu’en cas de danger pour la santé publique, "le directeur de l’Agence pourra suspendre voire interdire la fabrication et/ou la commercialisation en gros ou au détail de ces lentilles. Il pourra aussi fixer des conditions particulières à leur utilisation".

Concernant le problème de la vente en grandes surfaces de produits pour lentilles. Dans son courrier, le Ministère de la Santé confirme l’illégalité de celle-ci. Se référant à la réponse à une question écrite d’un député (parution au Journal Officiel du 25 avril 2006), Didier Eyssartier précise que le monopole de vente, qui concerne les lentilles ET leurs produits d’entretien, ne doit pas être modifié.