Depuis que le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les commerces « non indispensables » à partir de samedi 14 mars minuit et pour une durée indéterminée, vous êtes nombreux à vous interroger sur la pertinence d’exclure les magasins d’optique de toute dérogation. Et avez réagi toute la nuit sur notre site pour exprimer votre point de vue. 

Suivre l’exemple italien

Ainsi, Philippe Colletta note que « le gouvernement italien a décidé de laisser ouverts les opticiens dans toute l’Italie. Le service offert par notre profession doit être jugé indispensable comme l’a été l’application du 100% Santé. » Pierre Vaquier, de son côté, souligne : « Que va-t-il se passer si un soignant casse ses lunettes ? Comment faire pour renouveler ses lentilles et ses produits d’entretien ? ». Et Christophe Perrin s’étonne de l’ouverture des tabacs, jugés commerces indispensables par les pouvoirs publics, « alors qu’un patient qui n’a plus de lunettes avec –8 dioptries devrait rester chez lui ? ». 

Peut-on gérer les flux de clients ?

Dans quelles conditions rester ouverts néanmoins ? Pour certains, comme Fred Devehat, « limiter le nombre de personnes ? Absolument ingérable pour l’équipe… Il faut fermer car personne ne respecte les règles. C’est un drame pour la vie de l’entreprise. » Tout dépend évidemment de la taille de votre magasin et du flux de clients à gérer. Selon Marc Millet, « chaque configuration de magasin est différente et la gestion des flux clients peut être simple pour les uns et impossible pour les autres… C’est une décision d’autant plus compliquée que le début d’année n’a pas été simple ». « Le problème est que nous avons des structures totalement différentes. Pour un magasin comme le mien (petite structure) c’est très gérable. Pour les grosses structures, c’est une autre paire de manches », remarque Bastien Thomas.

Une réunion est prévue lundi 16 mars entre le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et les acteurs du commerce, de l’industrie et du tourisme. Dans cette perspective, il est important que vous puissiez vous exprimer, en tant que professionnels de santé, sur cette question en répondant à notre sondage, plus bas sur cette page.

Par ailleurs, nous avons contacté les syndicats, qui nous donneront leur position dans les heures qui suivent