marcel-cezar-acuitis.jpgAlors qu'une majorité d'acteurs de notre filière est défavorable au plafonnement des remboursements en optique, Acuitis, contre toute attente, défend les niveaux proposés et s'en explique pour Acuité avec Marcel Cézar, responsable franchise du groupe. 

Acuitis avait-il anticipé cette baisse de remboursements en optique ?
Marcel Cézar :Il nous est apparu évident dès 2010 que la course en avant des prix ne pouvait pas durer. Autrement dit, le coût de l'ensemble des remboursements en optique était très exagéré, or l'excès nuit en tout, ce qui explique que la loi impose de nouvelles règles. Acuitis a donc été fondé en prévision de ce qui est en train de se passer dans la relation entre les Ocam, leurs clients et les opticiens. Nous avions anticipé cette diminution des remboursements et c'est ce qui a guidé notre positionnement en termes de prix. 
Dans le détail, si l'on admet que le coût moyen d'un équipement optique sur le marché Français est d'environ 480 euros, nous proposons chez Acuitis un tarif inférieur, à 330 euros. Nous offrons donc des prix 30% moins élevés que ceux du marché, ce qui nous permet d'être conformes aux nouvelles grilles qui se profilent... Mais les grands gagnants de la maximisation des remboursements dans le cadre du PLFSS 2014 sont les Ocam qui vont pouvoir vendre des sur-complémentaires. 

Ces montants supposés vous paraissent-ils adaptés ?
MC :Avec cette législation, on peut craindre que nous nous dirigions vers des aberrations allant à l'encontre du bon équipement des porteurs. Je pense en effet que les propositions de remboursement pour les deux prochaines années sont raisonnables, en revanche à partir de 2017, c'est insuffisant au regard de l'évolution naturelle des prix et de la technicité des produits. 
Je me souviens que dans les années 60 en Grande-Bretagne, l'équivalent de notre Sécurité sociale ne remboursait que les doubles foyers segments courbes de 28mm, ce qui a eu pour conséquence, la disparition de l'industrie anglaise du verre optique... Le Gouvernement doit continuer ce qu'il a entrepris en termes de remboursements, s'il souhaite voir disparaitre notre industrie optique !