Une nouvelle fois les complémentaires santé vont augmenter leurs tarifs sans pour autant mieux rembourser les prestations, du moins dans notre secteur. Mais cette fois-ci, l’évolution des tarifs ne s’aligne pas avec l’inflation qui avoisine les 6,5% en ce début d’année. Le comparateur d’assurances Assurland a estimé mi-janvier une augmentation moyenne de 3% dans le domaine des complémentaires santé pour l’année 2023.

Une augmentation des coûts engendrées par deux facteurs de hausse inéluctables qui pèsent sur les complémentaires santé chaque année : le vieillissement de la population et les évolutions technologiques médicales. En 2021, la consommation de soins et de biens médicaux a augmenté de 7,9 %, ce qui constitue la plus forte hausse des dépenses observée depuis 30 ans (selon la Drees).

En outre, la réforme 100% Santé entraîne un surcoût de 2,5 milliards d'euros, d’après un rapport de l’Unocam (Union nationale des organismes complémentaires de l’Assurance maladie). Le secteur de l’optique participe peu à l’évolution de ce surcoût : de 2021 à 2022, le recours au panier 100% santé ne représentait qu'une partie minime des ventes.

Faire jouer la concurrence

Parallèlement, la concurrence se renforce sur le marché des complémentaires santé en raison de la mise en place de la résiliation infra-annuelle fin 2020 et du tableau unifié de remboursements déployé cette année. Assurland constate aussi l’arrivée de plus en plus de mutuelles communales qui proposent également des tarifs très compétitifs en première année de souscription.

Dans un contexte inflationniste, le comparateur d’assurance conseille de faire jouer la concurrence tous les 24 mois environ pour gagner en pouvoir d'achat. En effet, il est possible de résilier son contrat à tout moment après un an de souscription depuis le 1er décembre 2020 (Loi n° 2019-733 du 14 juillet 2019) et de confier les démarches administratives au nouvel assureur. La démarche va même être simplifiée dès juin 2023 avec la mise en place d’une nouvelle fonctionnalité obligatoire sur les sites des assureurs.