« S'accorder sur l'allongement de la validité de l'ordonnance est une priorité », estime le Dr. Rottier, réélu à la tête du Snof

Le Dr. Jean-Bernard Rottier a été réélu samedi 26 novembre à la présidence du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), pour une durée de 3 ans. Parmi ses chantiers prioritaires : réorganiser le métier d'ophtalmologiste pour répondre aux besoins des patients et travailler sur les rapports entre les professions de la santé visuelle. Il faut notamment « avancer sur la question de l'allongement de la durée de validité de l'ordonnance », nous a-t-il expliqué, faisant référence au projet de loi Lefebvre. Dans sa rédaction actuelle adoptée par l'Assemblée nationale, ce texte (qui doit être examiné par le Sénat fin décembre) prévoit la suppression du délai de 3 ans pendant lequel les opticiens peuvent, à l'heure actuelle, adapter la prescription de leurs clients de plus de 16 ans, et indique que la durée de validité de l'ordonnance sera fixée ultérieurement par décret. « Elle pourrait être portée à 5 ans pour une tranche d'âge bien déterminée, mais cette question est loin d'être réglée. Il faut que les professionnels fassent des propositions ensemble, l'enjeu étant de faciliter l'accès aux équipements optiques sans pénaliser le dépistage des pathologies oculaires », souligne le Dr. Rottier.

Des opticiens salariés des ophtalmologistes ?

Le président du Snof envisage également, pour améliorer rapidement l'accès aux soins des patients, de développer le « travail aidé » chez les ophtalmologistes. Concrètement, il s'agit de transférer une partie des actes techniques vers d'autres professions exerçant sous l'autorité du médecin et dans son cabinet. « Jusqu'ici, nous privilégions pour cela les orthoptistes, mais, au niveau de la formation, ce projet ne se développe pas comme nous le souhaitions. Nous réfléchissons donc à la possibilité d'intégrer des opticiens et des infirmières, à nos structures ». « Cette question de l'accès aux soins doit être réfléchie dans son ensemble. A 6 mois des présidentielles, il faut montrer qu'on a un projet commun et que les professionnels de la santé visuelle peuvent travailler ensemble ».