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La réforme de la profession enthousiasme l’ensemble de la filière

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Suite à la parution du décret réformant la profession, issu de la Loi Santé de Marisol Touraine, Acuité a recueilli les réactions de toutes les organisations professionnelles de la filière de santé visuelle. Nous constatons un sentiment de satisfaction globalement partagé*. L’opticien apparaît comme un partenaire de l’ophtalmologiste et la réfraction est replacée au cœur de son métier.

« Ce texte est une avancée majeure. Ce qu’il faut en retenir, c’est le recentrage sur notre cœur de métier, le mot patient employé plusieurs fois dans le texte est un signal fort. C’est la preuve d’une volonté de travailler tous ensemble pour la mise en place d’une filière de santé visuelle centrée sur l’amétrope », nous a confié le président de la Fédération nationale des opticiens de France, Alain Gerbel. « Ce décret va donc clairement dans le bon sens. Il met en œuvre une partie des recommandations du rapport Voynet saluées par l’ensemble des acteurs de la filière de santé visuelle et nous ne pouvons que nous en féliciter, a estimé Olivier Padieu, vice-président du SynOpe (Syndicat des opticiens entrepreneurs). Il inscrit véritablement l’opticien comme acteur de cette filière, professionnel de santé au service des porteurs pour un accès facilité à l’équipement optique. C’est une deuxième étape, (après 2007) ; qui certes, est mesurée, mais qui va apporter de vraies réponses aux porteurs dans un contexte sécurisé, ce qui est l’objectif prioritaire ». Pour l’Union des Opticiens (UDO), il s’agit « d’une grande satisfaction. Autoriser la pratique d’examens réfractifs systématiques conduit à reconnaître la compétence des opticiens. Rappeler l’obligation de transmettre les résultats des modifications de corrections systématiquement sur la prescription initiale et à l’aide d’un compte rendu envoyé au médecin prescripteur est la clé du bon suivi visuel des Français », a souligné Catherine de la Boulaye.

« Il conviendra cependant d’aller plus loin pour répondre au problème de désertification médicale et aux besoins de santé visuelle des Français », a continué Olivier Padieu. Le SynOpe souhaite notamment « un plus grand encadrement des nouveaux modes de distribution, tels que la vente itinérante ou encore la vente sur internet dans un souci de sécurité sanitaire pour les patients ». De son côté, l’UDO entend «  se battre pour améliorer la formation initiale des opticiens en 3 ans et pour reconnaître une formation d’opticien-optométriste ». Un point qui rejoint le point de vue de l’Association des Optométristes de France (AOF). « L’accès aux soins mérite une réforme de la filière visuelle beaucoup plus profonde. Malheureusement, l’opticien de santé tant mis en avant, n’est pas encore pour aujourd’hui ». Selon son président, Yannick Dyant, L’allongement de la validité de l’ordonnance pose des problèmes quant à la qualité du dépistage des pathologies. Seule une évolution des formations permettra de corriger ce point ».

Interrogé sur le décret, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) nous a apporté quelques précisions. « En cas de modification de prescription apportée directement par l’opticien, possible dans le cas de renouvellement sauf opposition du médecin inscrite sur l'ordonnance, le retour d’information vers l’ophtalmologiste est désormais obligatoire et cela était très important pour nous, s’est réjoui le Dr. Thierry Bour, président de l’organisation. D'une façon générale, nous nous félicitons du maintien de la possibilité de s’opposer dans l’intérêt des patients, au renouvellement par l’opticien des lunettes et des lentilles de contact, en fonction du contexte clinique ». Et, concernant les délivrances sans ordonnance en cas d’urgence, il entend être « vigilant sur le respect des conditions s’imposant aux opticiens. L’urgence doit être réelle : l’absence d’équipement de remplacement, sans possibilité de voir un ophtalmologiste par exemple ».

Les industriels se félicitent du bon sens : « Avec le vieillissement de la population et les changements rapides de modes de vie, la demande de soins et d’équipements optiques va croître considérablement dans les prochaines années. L’offre de soins va de son côté être sous forte tension. C’est en valorisant et en capitalisant sur les compétences des professionnels que nous apporterons les réponses les plus efficaces », a expliqué à acuite.fr Ludovic Mathieu, président du Gifo (Groupement des Industriels et Fabricants de l'Optique).

C’est maintenant à vous de vous approprier cette réforme, qui oriente le métier d’opticien vers un statut de professionnel de santé, afin de répondre aux attentes des Français et des pouvoirs publics !

*Nous n’avons pas réussi à joindre le Syndicat national des centres d'optique mutualistes (Synom).

Écrit par la Rédaction
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