Lors du congrès de la Société Française d'Ophtalmologie (SFO 2018) qui s'est déroulé du 5 au 8 mai, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) a présenté les résultats de son étude réalisée auprès de ses adhérents par questionnaire. Au total, 1 628 réponses ont été obtenues soit 66 % de ses adhérents, sur les cabinets aidés en 2018. 

Parmi les enseignements à retenir : 66 % des ophtalmologistes interrogés travaillent en cabinet aidé (78 % en secteur 2 et 48 % en secteur 1). Il s'agit d'une progression très significative depuis 10 ans. En effet, en 2007, seulement 10% des praticiens exerçaient en cabinet aidé, contre 30 % en 2015 et 66 % en 2018. Résultat : l'augmentation représente 120% entre 2015 et 2018. « Le rapport Voynet a incontestablement donné un élan au développement des cabinets, tout comme le décret des orthoptistes de décembre 2016 et les contrats de coopération pour les soins visuels* qui concernent la formation ou l'embauche d'un orthoptiste, même s'ils ont un peu de mal à démarrer », a déclaré le Dr. Thierry Bour, président du Snof. Ce dernier a précisé qu’environ 400 orthoptistes sont formés par an. 

En outre, le pourcentage d'opticiens salariés en cabinets d'ophtalmologie a légèrement augmenté (environ 6% contre 4% en 2015). En revanche, les infirmières prennent une place significative, aux alentours de 15 %. Elles viennent pallier selon le syndicat, la difficulté à trouver des orthoptistes en dehors des grandes villes.

*Les contrats de coopération pour les soins visuels sont prévus par la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2016.