La députée du Gard Annie Chapelier a présenté le rapport d’information déposé par la Commission des affaires sociales sur la formation des professions paramédicales. Deux préconisations majeures sur notre filière s’y trouvent :

  1. Une réforme de la formation ;
  2. Une ouverture à la pratique avancée.

Refonte de la formation des opticiens-lunetiers

Pointant du doigt un « manque de reconnaissance pour les professionnels de la vision et de l’audition », le rapport avance : « Pour certaines professions, les formations sont particulièrement datées, à l’instar des opticiens-lunetiers, dont la formation n’a par exemple pas évolué depuis 1998.

Comme l’a montré le rapport de l’Igas sur la filière visuelle, plus de 70 % des étudiants en BTS souhaitent aujourd’hui poursuivre leurs études à l’issue de leur cursus, le BTS étant vu comme une étape dans la construction d’un parcours de formation. […] Au‑delà de la seule formation, ce sont parfois les référentiels d’activité et les compétences mêmes des professionnels qui ne sont plus adaptés. »

Il est ainsi préconisé d’amener l’ensemble des formations qui se déroulent aujourd’hui en 2 ans et confèrent le grade de BTS (comme c’est les cas pour les opticiens-lunetiers) à 3 ans d’études reconnues au grade licence.

Pour les orthoptistes

Le rapport explique aussi que « par rapport aux métiers d’ophtalmologiste ou d’opticien, la profession d’orthoptiste reste peu connue », et propose « d’étudier la demande des étudiants orthoptistes de créer un master pour leur formation, qui permettrait notamment d’enrichir les compétences sur les pathologies ophtalmologiques en raréfaction et de développer la recherche dans ce domaine, et celle des ergothérapeutes, de mettre en place une formation en 4 ou 5 ans ».

Étendre la pratique avancée à l’optique

Une autre proposition concernant le secteur est « l’opportunité de développer la pratique avancée pour de nouveaux métiers : opticiens-lunetiers, orthoptistes […].Il est essentiel d’évaluer, en concertation avec les professions, les métiers et domaines pour lesquels cet exercice en pratique avancée pourrait être opportun. »

Des propositions qui vont dans le sens des préconisations du rapport Igas, sur lesquelles les syndicats travaillent avec les pouvoirs publics pour une mise en application rapide.