Les optométristes grecs viennent d'obtenir la reconnaissance officielle de leur profession. Le 12 mai dernier, le Parlement grec a voté l'abrogation de l'article de loi qui interdisait, depuis plus de 30 ans, la pratique de l'optométrie dans le pays. Prochainement, une décision gouvernementale, en coordination avec les associations professionnelles, mettra en oeuvre les modalités d'exercice de la profession unifiée d'opticien-optométriste.

A ce jour, la France et le Portugal restent ainsi les seuls pays de l'Union européenne à ne pas reconnaître l'optométrie. Dans notre pays, cette spécialité a cependant été explicitement évoquée dans le rapport Attali, visant à libéraliser la croissance, publié en janvier dernier : parmi les propositions de ce texte était mentionnée la possibilité, pour "rationaliser les actes médicaux", de "déléguer certains actes de prévention et de soin à des professions paramédicales dont les niveaux de qualification et d'exigence se sont accrus considérablement, (...) comme les optométristes".

La récente recommandation de la Haute Autorité de Santé penche également dans ce sens, en suggérant d'autoriser la pratique de certains actes en fonction de différents niveaux de qualifications pouvant être atteints au sein d'une même profession.