Dans notre news du 26 octobre dernier, nous vous informions que le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) montait au créneau contre l'appel d'offre Santéclair. L'organisation professionnelle estime notamment que la plate-forme de complémentaires santé "pousse ses opticiens à la faute en les forçant à jouer au docteur". "25% du score exigé pour l'adhésion est obtenu en associant un diplôme d'optométriste non reconnu sur le territoire français et l'acquisition d'un matériel médical coûteux", précisait-il, ajoutant que l'usage du topographe cornéen (qui entre dans les critères de Santéclair) "n'est autorisé qu'aux orthoptistes".

Des interprétations divergentes de la législation

En réponse au Snof, Santéclair précise dans un communiqué que les opticiens de son réseau "seront qualitatifs, compétitifs, exerceront dans le respect de bonnes pratiques professionnelles et proposeront un large bouquet de services". "A ce titre, Santéclair a tout naturellement intégré dans les critères de classement la proportion d'opticiens diplômés, le niveau de formation de ces opticiens et le plateau technique en magasin. Les formations prises en considération sont soit sanctionnées par un Diplôme d'Etat, dont certains de grade européen, soit par un Certificat de Qualification Professionnelle valorisé dans la Convention Collective d'Optique-Lunetterie de Détail".

Santéclair précise par ailleurs que "l'usage du topographe n'est pas exclusivement réservé aux orthoptistes puisque les décrets d'avril 2007 ont abrogé l'arrêté du 6 janvier 1962 fixant la liste des actes médicaux ne pouvant être pratiqués que par des médecins ou pouvant être pratiqués également par des auxiliaires médicaux ou par des directeurs de laboratoire d'analyses médicales non médecins". "Le biomicroscope (lampe à fente) n'est pas un appareil destiné exclusivement à faire un diagnostic mais sert notamment à l'observation de la mobilité d'une lentille de contact sur l'oeil, Santéclair n'ayant jamais poussé ses opticiens partenaires à "diagnostiquer des maladies oculaires" et à "pratiquer l'ophtalmologie"".

Santéclair réfute les arguments des Ophtalmologistes de France

Alors que le Snof juge "qu'inciter à se doter d'un appareillage dernier cri un sans obliger à disposer d'un point d'eau pour se laver les mains est contraire aux règles de bonne pratique élémentaires pour apprendre aux clients à manipuler des lentilles" Santéclair rappelle que la présence d'un point d'eau est légalement obligatoire dans tout magasin d'optique et qu'il n'y a donc "aucunement besoin de l'imposer".

Enfin, Santéclair précise que, "contrairement aux allégations du Snof, l'association d'un Diplôme d'Optométrie et l'acquisition d'un matériel coûteux" ne représente pas 25% mais 13.75 points sur 100 soit 13.75% du score qualitatif. Le niveau de formation post-BTS représente 10 points sur 100 du score et le matériel en question 3.75 points sur 100 du score total (25% des 15 points du plateau technique) dont 0.75 point sur 100 pour le topographe et 1.5 point sur 100 pour le biomicroscope (lampe à fente)" détaille le communiqué.