Le célèbre Professeur José Sahel, Directeur à l'Inserm du Centre de référence sur les maladies rares de la rétine, Professeur à l'Université Pierre et Marie Curie, vient de remporter le prix 2007 de la Fondation Altran pour la création d'une rétine artificielle. Alors que plusieurs équipes de recherche travaillent sur ce projet (voir news en relation), celle du Pr. Sahel a en effet développé les travaux les plus aboutis.

Cette rétine artificielle, dotée de cellules photoélectriques, sera positionnée dans l'oeil de façon à stimuler les couches de cellules rétiniennes restantes et donc la production d'images visuelles. Les premiers prototypes verront le jour en 2009, pour une mise sur le marché prévue en 2011. Il s'agit d'une grande avancée dans le domaine de la lutte contre la cécité, qui pourra rendre à terme la vision aux malvoyants et non-voyants, et leur permettra de lire des gros caractères.

Ces travaux assureront également la crédibilité et la notoriété de la recherche française contre les maladies oculaires. En effet, le Pr. Sahel est également le futur Directeur de l'Institut de la Vision de Paris, qui ouvrira ses portes en 2008 dans l'enceinte de l'hôpital des Quinze-Vingt à Paris. Cette organisation deviendra la section "Vision" du pôle de compétitivité Medicen Paris Région. Il accueillera des unités de soins, des laboratoires publics, une résidence hôtelière et diverses entreprises.

Notons également la réalisation d'un autre grand pas dans le domaine de l'oeil bionique. Des chercheurs allemands sont enfin parvenus à mettre au point une cornée artificielle qui sera testée sur l'humain dès l'année prochaine. Elle utilise un polymère sur lequel aucune cellule ne peut se développer. Le pourtour de la cornée artificielle est enduit d'une protéine spéciale à laquelle peuvent se fixer les cellules restantes de la cornée naturelle : l'implant adhère ainsi fermement, tandis que son centre n'autorise pas le développement de cellules et reste ainsi parfaitement transparent. Les résultats obtenus sur des lapins sont déjà très prometteurs. En Europe, 40 000 personnes ont besoin chaque année d'une greffe de cornée, mais seules 27 500 sont réalisées, faute de donneurs.