Décentralisé à Lyon, le 26ème Congrès d'optométrie et d'optique de contact, organisé conjointement par l'AOF et l'UDO, a refermé hier ses portes après avoir accueilli un nombre de participants comparable à celui des précédentes éditions parisiennes.

Les quelque 150 congressistes de cette deuxième journée ont pu assister aux quatre conférences présentées par d'éminents spécialistes : "Mieux comprendre la DMLA pour mieux la traiter", "Le diplôme européen d'optométrie, situation et perspectives", "Les lentilles sclérales : une option moderne pour la réhabilitation" et enfin "Assurance santé et prise en charge de l'optique et de l'optométrie."

Animée par la Directrice Générale du réseau Santéclair, cette conférence a été l'occasion pour Marianne Binst de rappeler que "l'optique est un terrain privilégié de différenciation pour les complémentaires santé, qui adaptent désormais leur remboursement aux comportements des personnes." Elle a souligné que la plateforme Santéclair regroupait aujourd'hui, toutes assurances confondues, quatre millions d'assurés (3 millions d'adhérents MMA, MAAF et AGF et 1 million par courtiers) et un réseau de 1 300 opticiens. 40% d'entre eux ont été renouvelés début 2007, suite à l'appel d'offre lancé par la plateforme. "Nous avons trois fois plus de demandes de la part des opticiens pour intégrer le réseau que de possibilités car Santéclair conservera un numerus clausus de 1 300 opticiens afin de pouvoir fournir suffisamment de clients à chaque magasin partenaire" a détaillé la secrétaire générale. Celle-ci a rappelé que la plateforme propose à ses clients un prix de vente inférieur de 25% en moyenne, un sujet qui a d'ailleurs suscité de vives réactions parmi les auditeurs. Enfin, sur la réforme en cours de la profession, Marianne Binst a appelé les opticiens à "facturer progressivement l'acte de bilan visuel et à en faire la publicité, car c'est sur le terrain que la réforme se gagnera."

La journée s'est conclue sur une intervention conjointe de Philippe Verplaeste et Jacques Vigne, respectivement président de l'AOF et de l'UDO, pendant laquelle ils ont qualifié de "marchandage inacceptable" l'abandon de l'adaptation des lentilles de contact par les opticiens contre l'obtention du droit de renouveler les lunettes sans ordonnance, obtenu lors d'une première table ronde sur la réforme de la profession, à laquelle les deux organisations n'étaient pas conviées. Dans l'attente du décret d'application qui régira cette loi, ils ont réaffirmé que "cette réforme de la profession est inéluctable mais elle ne doit pas être une victoire des opticiens sur les ophtalmologistes". "Ils sont incontournables et nous ne sommes ni assujettis, ni concurrents, mais complémentaires. Les professions doivent travailler ensemble. Aux opticiens d'être à la hauteur et de ne pas se donner une image de simple marchand de lunettes" ont-ils conclu.


Marianne Binst, Directrice Générale de Santéclair, appelle les opticiens à "facturer progressivement l'acte de bilan visuel"