Le financement des arrêts maladie de courte durée (moins de 8 jours, ndlr) par les employeurs est devenu l’un des sujets phares de la rentrée. Après plusieurs annonces contradictoires, la possibilité de transférer une partie du financement vers les entreprises avait été évoquée il y a quelques jours. Edouard Philippe a finalement exclu cette option, le 26 août, à la veille de l’université d’été du Medef.

Une augmentation incompréhensible

Ce débat résulte de la volonté d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, de réorganiser les arrêts de travail. Invitée le 29 août sur les ondes de Radio Classique, elle s’est interrogée sur le rôle de la Sécurité sociale : « Est-ce que la Sécu est là pour payer des arrêts de travail extrêmement coûteux qui augmentent de façon incompréhensible ? (…) Quand nous contrôlons les arrêts de travail, 15 % sont inappropriés, sont des abus. Il y a quelqu’un qui paye pour tout le monde, c’est la Sécu. Le médecin prescripteur, ce n’est pas lui qui paye, une entreprise s’en fiche quelque part (…) puisque ce n’est pas elle qui paye ! ». La ministre appelle à une « meilleure responsabilité collective ». Depuis le mercredi 29 août, elle a ouvert le dialogue avec les partenaires sociaux et le patronat en les recevant pour évoquer la santé au travail.

Pour rappel : Les arrêts maladie augmentent de 4 % par an depuis plusieurs années, ce qui représente près de 400 millions d’euros supplémentaires. En 2017, les indemnités versées ont atteint les 10,3 milliards d’euros selon le dernier rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

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