Alors que de nouvelles mesures de confinement ont été annoncées hier soir, la 7e semaine de fermeture s’achève pour ceux d’entre vous situés dans des centres commerciaux de plus de 20 000 m², que le gouvernement a décidé de fermer (hors alimentaire et pharmacies). Plusieurs de vos confrères ont rapidement eu des idées pour faire face à cette mesure.

À Quetigny (21), à côté de Dijon, Grégory Karas et Éric David, dont le magasin Krys est fermé depuis le 1er février dans la galerie Grand Quetigny, ont repris leur activité de façon bien particulière cette semaine. Les deux opticiens associés exercent désormais… dans un bus à impériale.

« Les clients ne comprenaient pas qu’on soit fermé »

« Les deux première semaines de février, nous avons pu livrer les commandes d’avant le 1er février, puis plus rien », raconte pour acuite.fr Grégory Karas. « Les clients ne comprenaient pas qu’on soit fermé, et, comme nous n’avions pas de possibilité de nous projeter, nous nous sommes alors posés pour trouver une solution. »

Acuité - Krys bus

Et l’idée du bus à impériale a donc surgi. Un moyen de retrouver le contact avec les clients, mais aussi « pour le buzz » confesse l’opticien. « La société qui détient le bus datant de 1965 est à l’arrêt et il était donc disponible. Nous l’avons eu en 15 jours. Il est arrivé milieu de semaine dernière, et nous avons passé 3 jours à l’aménager. »

La table de vente en bas, le showroom en haut

Et, depuis lundi, les clients y sont reçus. Qui dit bus à impériale dit deux niveaux. Au rez-de-chaussée est installée la table de vente avec l’ordinateur. « On garde ainsi 100% de notre capacité logistique ».

A l’étage, un showroom a été aménagé avec des montures. Évidemment, pas d’examen de vue possible. « On ne travaille qu’avec des ordonnances », poursuit Grégory Karas.

Acuité - Krys bus

6 clients max par jour

Pour respecter les règles sanitaires, les visites se font uniquement sur rendez-vous, et un seul client est accepté à la fois à bord du bus, par créneau d’une heure. Le temps aussi de désinfecter l’endroit régulièrement. Ce ne sont donc que 6 clients par jours au maximum qui montent dans le bus. « Nous faisons cela pour dépanner, c’est certain qu’on ne va pas faire le même chiffre d’affaires qu’habituellement », affirme Grégory Karas, dont le carnet de rendez-vous est déjà remplis pour les deux prochaines semaines.

D’autres idées pour la suite…

Les deux opticiens ont loué ce bus pour deux mois et l’ont installé sur le parking d’un magasin qui leur offre un branchement électrique, à proximité de la galerie fermée. Déclaré en local déporté, cette boutique éphémère n’est pas voué à perdurer une fois le magasin Krys rouvert. Mais le très bon accueil que cette initiative a rencontré inspire Grégory Karas : « Nous avons d’autres idées, que l’on pourrait mettre en place plus tard. »

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