Dans son discours de clôture du 42e Congrès de la Mutualité française à Montpellier (34), Thierry Beaudet, président de la Mutualité française, a fait part de sa satisfaction concernant la réforme du reste à charge zéro annoncée mercredi 13 juin, par le président Emmanuel Macron. Et n’a pas caché son inquiétude néanmoins quant à l’impact sur les cotisations des assurés.
« Nous avons considéré que la réforme sur le reste à charge zéro, le 100% santé, visant à limiter le renoncement aux soins allait dans le sens de l’engagement mutualiste. Durant les discussions, nous avons eu à cœur d’expliquer la complexité du chemin à parcourir pour atteindre un RAC 0 qui ne se fasse ni au détriment de la qualité, ni au détriment des Français », a tout d’abord déclaré Thierry Beaudet.
La mise en place de cette réforme implique « un partage des efforts entre tous les acteurs ». Les complémentaires santé vont ainsi renégocier les contrats individuels et collectifs et entreprendre une refonte de leur gestion. « C’est pourquoi, nous avons souhaité un calendrier tenant compte de nos contraintes opérationnelles », a-t-il expliqué.
Les craintes des complémentaires santé
Concernant l’impact de la réforme du RAC 0, le président de la Mutualité française s’est interrogé : « l’impact de la réforme sur les Français, sur les filières de soins concernés, sur les mutuelles, devra être évalué. L’impact sur les remboursements et donc sur les cotisations de nos adhérents nous préoccupe. Des mutualistes renoncent à des soins à cause d’un reste à charge trop élevé, s’il devait demain y renoncer en raison de hausse de cotisation, nous aurions collectivement échoué ».
Et de conclure : « les adhérents couverts au ticket modérateur, voire en deçà, en raison de faibles revenus, exige toute notre attention. Nous ne pourrons accepter que l’obstacle financier leur interdise le 100% santé. Les cotisations sont, aujourd’hui, trop lourdement taxées, la fiscalité est un levier ».
Pour financer cette réforme, l’Assurance maladie et les complémentaires santé vont devoir dépenser plusieurs centaines de millions d’euros. Le Gouvernement n’est pour l’instant pas certain du coût exact de cette mesure. « Nous n’avons pas de chiffrage précis. Tout dépendra de l'envie des Français par rapport à ce panier RAC 0. Les industriels s'engagent à faire baisser les prix. Mais nous allons mettre en place les choses progressivement pour trouver un point d'équilibre », avait déclaré Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Le chiffre d’un milliard d’euros d’ici à 2023 a été avancé par le ministère.
Les OCAM ont obtenu de notre part une réforme qui leur laisse la liberté de baisser les remboursements sur les équipements dit de classe B sans aucun plancher minimum.
Et aujourd'hui la Mutualité Française annonce qu'en l'état actuel le compte n'y est pas et se prépare donc à bouger encore davantage les curseurs. Nous sommes devenus encore plus à leur merci par la faute de cette signature accordée sans transparence et sans contrepartie connue.
OPTICIENS REAGISSEZ!!! NE VOUS LAISSEZ PAS DETRUIRE!
et n'était il pas de sa responsabilité que ses adhérents ne renonce pas aux soins ? c est pas le but de la mutualité?