Soins Coordonnés appelle les députés et sénateurs à mettre un terme « à l'indécence » en interdisant « les publicités coûteuses et entièrement financées par les adhésions des assurances complémentaires santé ». Pour l'association, les Ocam « se livrent une gigantesque bataille médiatique pour séduire de nouveaux adhérents. Dans des publicités peu flatteuses pour l'intelligence, chiffrées à plusieurs millions d'euros, ces assureurs santé vantent leurs mérites pour conquérir des parts de marché ». 

Alors que « ces dépenses publicitaires sont directement financées par les adhésions des Français qui, pour répondre au retrait de la Sécurité sociale, sont contraints de s'assurer pour pouvoir se soigner », l'association dénonce un manque de transparence. « Les adhérents des complémentaires santé doivent savoir où va l'argent de leurs cotisations ou adhésions. Il s'agit d'un droit élémentaire pour chaque client que de savoir, en signant son contrat, pour chaque euro versé ce qui revient aux soins, ce qui sera dépensé en coûts de gestion ou en coûts de publicité. Les chiffres qui circulent affirment que sur cent euros versés, moins de trente reviennent aux malades pour prendre en charge les soins », dénonce-t-elle en rappelant qu'« une des premières décisions de la ministre de la santé a été de repousser la mesure de transparence des coûts des assurances complémentaires santé ». 

Si « les parlementaires viennent de voter le recul de la Sécurité sociale avec entre autres la création de réseaux mutualistes captifs », les responsables de Soins Coordonnés insistent sur le fait que « chaque euro versé doit être consacré au remboursement des soins. Les dépenses de prestige sont d'un autre temps ».