Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Danièle Desclerc-Dulac, présidente du Collectif Interassociatif Sur la Santé, Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, Luc Berille, secrétaire général de l’Unsa, appellent, dans une tribune conjointe, à construire avec l’ensemble des parties prenantes (patients, professionnels de santé, partenaires sociaux et mutuelles) des réponses en faveur de la transformation de notre système de santé.

Faire évoluer le système de santé pour assurer sa pérennité

Inégalités d’accès aux soins, inefficience de l’organisation de la prise en charge des soins, dégradation des conditions de travail pour les salariés de la santé et de l’accompagnement, interventions de moins en moins appropriées aux besoins de la population… Face à ces défis majeurs, les auteurs de la tribune jugent indispensable une évolution de notre système de santé pour garantir sa pérennité.

Deux paradoxes sont identifiés :

- l’augmentation des dépenses de santé sans parvenir à limiter le renoncement économique à certains soins, en raison du recul du remboursement des soins courants par l’assurance maladie obligatoire ;

- la place des complémentaires santé, devenues aujourd’hui indispensables pour assurer l’accès aux soins, sans qu’aucun débat n’ait jamais eu lieu sur le rôle respectif et la ligne de partage entre régime obligatoire et complémentaires.

Maîtriser le reste à charge

Dans ce contexte, Laurent Berger, Danièle Desclerc-Dulac, Etienne Caniard, et Luc Berille dressent quatre priorités d’actions :

-Maîtriser les restes à charge, notamment les soins courants mal régulés en optique

-Améliorer l’organisation du système de soins et de santé

-Redéfinir le pilotage des politiques de santé et l’articulation entre l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires pour une meilleure responsabilisation concertée de chacun des partenaires

-Refaire de la santé un enjeu de citoyenneté.

Cette initiative est le fruit de la volonté commune de promouvoir une vision partagée des questions de santé et de mettre la santé dans le débat public.