Selon une étude publiée dans l'édition de septembre de la très sérieuse revue Optometry (éditée par l'Association optométrique américaine), une très forte proportion des lunettes correctrices vendues sur Internet ne satisfont pas aux exigences optiques minimales ou aux normes de qualité et de résistance.
Paramètres erronés, échecs aux tests d'impact
Les auteurs de l'article ont étudié 154 paires de lunettes, commandées chez les 10 principaux « e-opticiens » américains. 33 d'entre elles ne correspondaient pas du tout à la demande : les commandes d'une paire de double-foyer et de 4 paires progressives ont donné lieu à la livraison d'équipements unifocaux. Sur 25 paires, le traitement des verres n'étaient pas celui commandé (soit il avait été ajouté, soit oublié). Et, sur 44 équipements, au moins un des verres échouait à au moins un des essais de paramètres optique (dépassement de la tolérance acceptable sur les puissances, erreurs d'addition...). Certaines paires cumulaient ces différentes faiblesses.
Par ailleurs, de nombreuses lunettes n'ont pas passé positivement les tests d'impact : pour les équipements enfants, cette défaillance a été enregistrée sur 7 des 28 verres testés. Et 31 des 140 paires pour adultes comportaient au moins un verre n'ayant pas résisté à ces épreuves.
Forts des ces résultats, les auteurs de l'étude jugent que la distribution en magasins est « une étape essentielle pour assurer la santé visuelle et la sécurité des porteurs ». « Il n'existe pas aujourd'hui de données précises indiquant le volume ou la part de marché des équipements optiques vendus sur Internet. Cette carence empêche les professionnels de la vision et les autorités de la santé d'assurer la conformité aux normes de ces équipements et de minimiser leur risque potentiel », précisent les conclusions.
Voir aussi : Débat TV : Vente sur Internet : la législation actuelle, future et les forces en présence (04/10/2011)
Produit