Emmanuel Macron, le nouveau président de la République a affirmé à plusieurs reprises son intention de rembourser les lunettes à 100% d’ici 2022. Son souhait : proposer 3 contrats types pour tous les assurés.

Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, est monté au créneau à plusieurs reprises pour demander que l’effort soit partagé entre les acteurs, non seulement les complémentaires, mais aussi l’Assurance maladie et les professionnels de santé.

Interrogé par Acuité sur la mesure d’Emmanuel Macron, Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys Group, estime que « le reste à charge zéro » doit rester une possibilité offerte à tous et non pas devenir une obligation. « Ce point me paraît important, le marché doit rester libre. Il ne faut pas le sur-réglementé, il l’est déjà suffisamment », nous a-t-il fait savoir.

Pour faciliter « l’accès au reste à charge zéro », Jean-Pierre Champion voit 4 axes. En premier lieu, il rappelle que les forfaits sans reste à charge existent déjà. « Mais si on peut améliorer l’offre en augmentant le niveau de remboursement, faisons-le », précise-t-il. De plus, le directeur général de Krys Group prône la levée de l’interdiction de communiquer sur un reste à charge nul. « Aujourd’hui, il est interdit de parler de reste à charge zéro dans une publicité, mais si le gouvernement veut rembourser les lunettes à 100%, il faut nous laisser la possibilité de le communiquer », commente-t-il.

Jean-Pierre Champion souhaite également que les assurés puissent accéder en 3 clics au montant du remboursement auquel ils ont droit par la complémentaire santé, pour davantage de transparence.

Dernier point important : garantir aux clients un bon rapport qualité-prix dans le cadre d’une offre sans reste à charge. « C’est aux industriels de nous l’assurer. Nous avons pris nos responsabilités, car nous fabriquons nos verres dans notre usine française Codir sous le label Origine France Garantie (OFG) », conclut le directeur général de Krys Group.