L’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav) se réjouit de la décision du Gouvernement de rétablir l’obligation d’ordonnance pour l’achat de lunettes, dans le cadre d’un amendement adopté au projet de loi Macron. « La santé visuelle n’est pas un bien de consommation courante… le maintien de la nécessité d’ordonnance pour pouvoir bénéficier d’un équipement optique est une reconnaissance par l’Etat du caractère sanitaire de la santé visuelle des Français ! Il recentre le débat sur l’organisation de la filière professionnelle de la santé visuelle, comprenant des fonctions complémentaires reconnues : l’ophtalmologiste, l’orthoptiste et l’opticien, avec des délégations de tâches responsables permettant à nos concitoyens un accès aisé à la correction de leurs défauts visuels tout en préservant le diagnostic d’anomalies majeures comme le glaucome » explique Bertrand Roy, président de l’Asnav
Rappelons que selon le 11ème Baromètre de la Santé Visuelle présenté par l’association, 62% des Français pensent que la santé visuelle est moins bien prise en compte par les pouvoirs publics que les autres affections. Ils attendent donc des mesures à la hauteur des besoins de prévention et de prise en compte, et non des mesures démédicalisant les diagnostics liés à la vue. L’étude montre aussi que nos concitoyens placent la santé visuelle comme une problématique de santé publique majeure. Le contrôle et le suivi par l’ophtalmologiste sont des rendez-vous bien inscrits dans l’agenda de chacun (un contrôle au moins tous les 2 ans pour 68%).
« Cependant, ils n'ont pas encore le réflexe de mettre en place les bonnes pratiques. Que ce soit face au soleil, au volant, à l’école, ou encore au quotidien, devant les écrans… pour eux ou pour leurs enfants, des progrès restent à faire en termes de prévention et de comportement, alerte l’Asnav. Les enjeux liés à la vue sont multiples et parfois même vitaux ! Il reste donc encore beaucoup à faire en termes de prévention de la santé visuelle de nos concitoyens », conclut l’association qui continue à réclamer de nos institutions de vrais moyens pour la prévention en matière de santé visuelle. « Chiche ? », interpelle-t-elle le ministère de la santé.