Alors qu’au 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront proposer une couverture santé à leurs salariés, il semble que la mesure soit encore mal connue et incomprise par ces premiers concernés. Si 87% des employés se disent « au courant du dispositif », 57% s’estiment encore « mal informés », selon un sondage* Ifop pour l’assureur Swiss Life. « Autre signe de ce déficit d'information, les deux tiers des salariés (65%) concernés ignorent que leur couverture collective ne couvrira pas obligatoirement leurs ayants droit » et près de 62% affirment ne pas avoir été consultés à ce sujet. Des chiffres inquiétants pour les auteurs de l'étude.

Pour mémoire, selon un sondage Acuité de mai dernier, seuls 28% des acuinautes disent bénéficier actuellement d'une couverture collective. 12% l'ont mise en place récemment alors que 20% attendent une recommandation de branche. Enfin, à quelques mois de l'échéance, 40% estiment que ce n'est pas la priorité du moment.

Prêts à payer 27€ pour une sur-complémentaire

Autre enseignement de l'enquête Ifop : les salariés sont majoritairement intéressés (61%) par une sur-complémentaire. En moyenne, ils sont prêts à débourser 27€ par mois en plus de la contribution mensuelle à leur couverture qui s’élève déjà à 15€. Les salariés sont donc prêts à payer un total de 42€ par mois pour une couverture d’excellente qualité.

Rappelons que la complémentaire santé d’entreprise doit être prise en charge à hauteur de 50% par l'employeur. Les garanties doivent être basées sur un panier de soins minimum, globalement jugé assez bas, et la réforme des contrats responsables. Certains ont cependant la possibilité de ne pas y souscrire. Le décret n° 2014-786, publié le 8 juillet dernier, définit ces différents casLes magasins, qui ne seront pas en conformité avec la règlementation à partir du 1er janvier 2016, devront s’attendre à des répercutions.

*Sondage réalisé en ligne du 1er au 6 juillet 2015 auprès d'un échantillon de 2 013 salariés, représentatif de la population employée dans les entreprises de 1 à 49 salariés relevant du secteur marchand (hors agriculture administration publique, santé et enseignement), constitué selon la méthode des quotas.