Une équipe de chercheurs américains a récemment constaté que les hormones post-ménopausiques (HPM) pourraient réduire les risques de développer un glaucome primitif à angle ouvert (GPAO). Publiée le 30 janvier dans la revue médicale américaine Jama Ophthalmology, cette étude fait écho à d'autres recherches suggérant que l'usage d'hormones contre les symptômes de la ménopause diminuerait la pression intraoculaire.

Pour arriver à cette conclusion, les auteurs de l'étude, dirigée par Joshua D. Stein, professeur spécialiste du glaucome à l'Université du Michigan Kellogg Eye Center, ont examiné 152 163 femmes de plus de 50 ans. Ces patientes se soignaient depuis au moins 4 ans grâce à des HPM à base d'oestrogène et de progestérone ou d'une combinaison oestrogène-androgène.

Si 1,9% d'entre elles ont développé un glaucome à angle ouvert, l'expérience a démontré qu'à chaque prise mensuelle d'hormones qui ne contenaient que de l'oestrogène, le risque de développer la maladie oculaire diminuait de 0,4%. En revanche, aucun changement n'a été observé avec l'utilisation des deux autres compositions d'hormones.

« Un travail additionnel est à faire afin de voir si le risque de GPAO est affecté par la seule utilisation de l'oestrogène, ou par l'utilisation de n'importe quelle classe d'hormones post-ménopausiques », ont souligné les chercheurs. Ils ont toutefois précisé que « si d'autres études confirment le fondement de cette analyse, de nouveaux traitements contre cette maladie qui réduit la vue pourraient suivre ».