Selon une enquête élaborée par la LMDE (La Mutuelle des Etudiants) en partenariat avec l’Ifop, 23% des étudiants renoncent à des soins de santé pour raisons financières.
L’étude, menée auprès de 10 000 étudiants, révèle que l’optique est le premier domaine concerné, devant les soins dentaires : les consultations ophtalmologiques et l’achat de lunettes représentent 30% de ces renoncements.
Ceux-ci s’observent tout particulièrement chez les étudiants ne possédant pas de complémentaire santé : en effet, 13% des étudiants n’en disposent pas, et 10% ignorent s’ils en possède.

Pour Michael Delafosse, le président de la LMDE que nous avons contacté, ces chiffres sont inacceptables : "un étudiant sur deux a des besoins optiques. C’est une question très importante pour cette population, compte tenu du rapport qu’elle entretient à l’écrit, aux livres et à l’informatique. Les pouvoirs publics devraient se poser la question de faire entrer l’optique dans le domaine de la solidarité nationale. Il faudrait une aide sociale pour permettre aux étudiants de souscrire des complémentaires santé qui leur permettront de diminuer les dépenses à leur charge pour l’achat de lunettes" nous a-t-il déclaré.
"La situation actuelle représente une véritable rupture de solidarité dans notre modèle mutualiste" a-t-il ajouté.