Le 29 mars, le Parlement européen a adopté en première lecture le texte révisant la législation communautaire relative aux dispositifs médicaux.
Cette nouvelle directive, qui devra être transposée dans les Etats membres mi-2008, durcit les règles de fabrication et de distribution des dispositifs médicaux, dont font partie, dans notre secteur, les lentilles de contact et les lunettes. Elle demande notamment des contrôles renforcés et des études sur les risques pour les dispositifs susceptibles d’induire des effets secondaires.

Afin d’éviter de créer un précédent, les eurodéputés ont finalement renoncé à inclure les lentilles cosmétiques dans la classe des dispositifs médicaux. A l’occasion du vote de cette législation, ils ont cependant sensibilisé la Commission européenne et les gouvernements des Etats membres à la nécessité d’étudier cette question. Les élus ont ainsi averti que, "en l'absence de consultation ou de surveillance de la part d'un professionnel de la vue, la vente et la distribution, sans prescription, de ces lentilles peut entraîner l'augmentation de l'usage inadéquat de celles-ci et, par conséquent, constituer un risque potentiel pour la santé".
Préoccupés par le développement de la vente de lentilles, cosmétiques ou correctrices, par Internet, les députés européens ont en outre demandé formellement à l’exécutif européen "d’examiner les modalités actuelles de vente et de distribution des lentilles de contact dans les États membres, d’évaluer les risques potentiels qu'elles posent pour la santé et la sécurité des consommateurs et prendre les mesures voulues, législatives ou non, pour garantir un niveau élevé de protection de la santé dans la Communauté". Le rapport de Bruxelles devra être remis au Parlement européen dans un délai de 6 mois.
Rappelons qu’une éventuelle législation communautaire sur ce sujet devra, le cas échéant, être transposée dans le droit interne de chaque Etat européen et s’appliquera à chacun d’entre eux.

En Australie du Sud, les autorités ont quant à elles décidé, la semaine dernière, d’interdire la vente de lentilles cosmétiques par des commerçants non professionnels de la vision. Suite à un incident intervenu en janvier dernier en Nouvelle-Zélande (un jeune homme a perdu la vue en portant des lentilles plan durant 3 jours consécutifs), le pays a décidé que ces produits devront désormais être vendus par des opticiens, sur prescription d’un optométriste ou d’un médecin. Ces nouvelles règles entreront en vigueur avant la fin de cette année.