Selon l'étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) intitulée "La santé des adolescents scolarisés en classe de 3ème", les troubles visuels sont plus fréquents chez les élèves des ZEP (zones d'éducation prioritaire), et moins bien corrigés que chez leurs camarades hors ZEP.
Ainsi, la fréquence des amétropies repérées atteint 8% pour les adolescents des ZEP, contre 5 ,8% pour les adolescents hors ZEP. La Drees souligne également que 24,2% des élèves des ZEP sont équipés, contre 28,9% pour les autres.
La catégorie socio-professionnelle du père influence également cette donnée : 31% des enfants de cadres ou professions intellectuelles supérieures bénéficient d'une correction, contre 24,6% des enfants d'ouvriers non qualifiés.

"Ce sous-équipement peut résulter d'une absence de dépistage individuel des troubles de la vision ou d'un renoncement pour raisons financières" souligne l'étude. Rappelons en effet qu'il y a un an, l'Irdes (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé) révélait que 13% des assurés en France métropolitaine renoncent à des soins pour des raisons financières, 18% de ces renoncements concernant les lunettes.

Toutes zones confondues, 28% des élèves portent des lunettes ou des lentilles (32% des filles et 24,5% des garçons).
La myopie est le défaut visuel le plus répandu chez les adolescents : elle touche 18,3% d'entre eux. 9,4% sont astigmates, 5,3% hypermétropes, 1,8% ont un strabisme et 0,6% sont amblyopes.