Avec le robot Da Vinci, la chirurgie ophtalmique rentre dans une nouvelle ère

Le Pr Tristan Bourcier, ophtalmologiste à Strasbourg

Les robots ont fait leur apparition dans la chirurgie. Aux Etats-Unis où la technologie est apparue en l’an 2000,1 700 sont en fonction dans les hôpitaux alors qu’en Europe, on en compte plus de 500. Le 26 juin dernier, après 2 ans de tests sur des yeux de cochons, le Pr. Tristan Bourcier, ophtalmologiste à Strasbourg, a réalisé une greffe cornéenne sur trois patients souffrant d’ulcère chronique. Seul inconvénient de cette chirurgie robotisée : la durée de l’opération, 30 minutes contre 15 habituellement. Lors de la 6ème édition des Journées d'Etudes Vision & Prospective à Val d'Isère, cet ancien praticien des Quinze-Vingts est intervenu sur le thème : « chirurgie robotisée de l’œil ». Pour lui, ce type de chirurgie assistée avec un robot offre davantage de « précision », filtre le tremblement, réduit l’amplitude du mouvement et améliore l’ergonomie du geste.

Avec ce dispositif de 2m d'envergure pour 650 kg, les chirurgiens réalisent des interventions complexes et délicates (ablation de l'utérus ou de la prostate), de manière moins invasive, grâce à de petites incisions. Assis derrière la console de commande, le médecin contrôle le robot à l’aide de 4 bras motorisés et d’une caméra binoculaire, haute définition. Pour information, le robot Da Vinci, commercialisé depuis 1999 par la société américaine Intuitive Surgical, coûte 2 millions d’euros.