L'UFC-Que Choisir monte d'un cran ses exigences de transparence concernant les Ocam. Dans son « pacte consumériste » adressé aux candidats à l'élection présidentielle, l'association demande que « l'efficacité des complémentaires santé soit connue du consommateur », afin « d'éclairer son choix ». Elle réclame ainsi la publication du taux de redistribution des assurances, « c'est-à-dire de la part des cotisations effectivement reversée aux assurés sous forme de prestations ». L'UFC rappelle en effet que le poids des cotisations de complémentaire santé s'alourdit dans le budget des ménages, et pourrait atteindre 10,1 % en 2020 pour les seniors. Or, « confronté à des contrats illisibles et impossibles à comparer, le consommateur ne peut pas jouer son rôle de régulateur du marché », souligne-t-elle.

Un quart des recettes consacré au "fonctionnement"

En septembre dernier, l'UFC-Que Choisir publiait une étude selon laquelle 22% du prix des cotisations servent uniquement à couvrir les frais de fonctionnement des complémentaires santé elles-mêmes (notamment les dépenses de publicité, intitulées « frais d'acquisition des contrats »). Cela représente 19,8 euros pour les contrats collectifs et 23,4 euros pour les contrats individuels. Soit 7 milliards d'euros par an.

La demande de l'association est l'une des 12 réunies dans le « pacte consumériste », rédigé à l'issue d'une vaste consultation nationale (à laquelle ont répondu 60 000 personnes). Son but est d'inscrire la défense du consommateur « au coeur des débats électoraux » : l'UFC-Que Choisir demande aux candidats déclarés ou pressentis de signer ce pacte et/ou de leur adresser une réponse argumentée sur les orientations avancées. Les consommateurs sont invités à soutenir le pacte et à établir l'ordre de leurs priorités consuméristes : www.pacte-conso.org