L'augmentation de la taxation des contrats des complémentaires santé aura un impact direct sur l'alourdissement des cotisations à hauteur de +4,7% en 2012, selon la Mutualité Française. Rappelons que cette taxe est passée de 3,5% à 7% au 1er octobre dernier, pour un objectif de 1,1 milliard d'euros qui devrait financer la Sécurité Sociale. "L'augmentation aujourd'hui prévisible, c'est une augmentation moyenne de 4,7% dont 3,2% de répercussion de la taxe et 1,5% résultant de l'augmentation des dépenses de santé", a déclaré à la presse, jeudi 13 octobre, le président de la Mutualité française Etienne Caniard. Ces 1,5% correspondent à "l'évolution tendancielle des dépenses de santé" et à une "extrapolation des économies" décidées dans le cadre du budget de la Sécu, notamment des déremboursements de certains médicaments.
De leur côté, les députés UMP et le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, considèrent que les mutuelles peuvent faire un effort financier dans le cadre du plan rigueur, compte-tenu de leurs ressources et de leurs importantes réserves. Un amendement parlementaire a déjà été préparé pour éventuellement taxer « les réserves excessives » des OCAM. La gauche, quant à elle, fait de ce point son cheval de bataille au parlement. Et alors qu'un sondage, commandé par la Mutualité et publié jeudi, révèle que 76% des Français y sont également opposés, le groupement de mutuelles santé entreprend une large campagne et lance une pétition, contre cette taxe qu'elle qualifie « d'impôt sur la santé ».
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