Après s'être intéressée à notre secteur, l'UFC-Que choisir s'attaque aux complémentaires santé. Selon une étude sur le coût de la santé pour les ménages, présentée le 21 septembre, environ 22% du prix des cotisations serviraient à couvrir les frais de fonctionnement des OCAM elles-mêmes. Cela représenterait 19,8 euros pour les contrats collectifs, souscrits par l'intermédiaire de son employeur en général, et 23,4 euros pour les contrats individuels. Un coût total de 7 milliards d'euros par an.

En 2010, les Français ont dépensé 25,4 milliards d'euros en cotisations de complémentaire santé, soit une hausse de 16,6% en cinq ans. L'UFC-Que choisir juge cette augmentation et les frais des OCAM « hors de contrôle ». Ce sont avant tout les assurances privées qui sont épinglées pour leurs « frais d'acquisition des contrats ». Selon l'association de consommateurs, ces coûts serviraient à couvrir les dépenses en publicité pour attirer les clients. Les mutuelles sont, elles, jugées trois fois plus raisonnables sur ce point mais auraient des efforts à faire du côté des « frais administratifs ».

L'UFC-Que choisir craint la démutualisation, surtout pour les séniors

Dans ce contexte, et avec l'augmentation de la taxe sur les contrats qui doit passer de 3,5% à 7% au 1er octobre dans le cadre du plan anti-déficit présenté par le gouvernement fin août, l'UFC-Que choisir s'inquiète fortement des risques de démutualisation. Une crainte d'autant plus importante en ce qui concerne les plus de 60 ans, qui ne peuvent bénéficier de contrats collectifs et dont les revenus augmentent plus lentement. Sur la base d'une étude de 335 contrats couvrants 489 séniors, elle a calculé une hausse de 11,8% des tarifs pour un niveau de couverture inchangé d'une année sur l'autre.

Aujourd'hui, l'UFC-Que choisir demande une « revalorisation de l'aide à la complémentaire santé pour les séniors » et une « concurrence effective » dans le secteur, en lui implosant une plus grande transparence. Elle émet l'idée de la publication d'un indice du niveau de remboursement des dix actes les plus fréquents, ainsi que d'un second indice sur le taux de redistribution des OCAM.

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