Présenté officiellement à 12h30 ce samedi, lors du congrès de la Société française d'ophtalmologie (SFO), le verre Miyosmart Vision de Hoya apporte une solution « thérapeutique » à la pandémie de myopie attendue dans les 30 prochaines années.
Depuis le début des années 2000, la prévalence de la myopie ne cesse de croître. En 2019, on dénombre 25% de myopes chez les 6-9 ans et 60% à 18 ans. Des chiffres, qui vont augmenter de 40% d’ici 2050. En effet, d’après une étude australienne parue dans la revue Ophtalmology, 4,76 milliards de personnes seraient myopes, soit 49,8% de la population mondiale (54% de la population européenne). A titre de comparaison, selon l’OMS, il y a 2,6 milliards de myopes dans le monde actuellement.
Face à cette pandémie qui nous attend d'ici 2050, il est essentiel d’intervenir avant l’âge de 10 ans. Face à cet enjeu mondial de santé public, des solutions se profilent depuis plusieurs années avec un traitement à base d'atropine ou avec le port de lentilles de contact. Mais pour la première fois, Hoya lance en France un verre de freination de la myopie des enfants : Miyosmart Vision.
Son fonctionnement
Ce verre repose sur la technologie DIMS (Defocus Incorporated Multiple Segments), présente sur une surface de 33 mm de diamètre sur le verre.
Verre Miyosmart Vision
Cette technologie comprend une zone optique centrale pour corriger l’erreur de réfraction (myopie et astigmatisme) et plusieurs centaines de segments de puissances convexe, assurant une défocalisation myopique. Résultat : 50% des rayons sont focalisés sur la rétine et 50% en avant, quelle que soit la position du regard.
La création d'une défocalisation myopique (apportant des rayons en avant de la rétine) empêche l'allongement axial du globe oculaire lié à la progression de la myopie.
Effet freinateur de 59% sur la valeur de la myopie
Pour preuve, une étude clinique en double aveugle menée pendant 2 ans par l’université polytechnique de Hong-Kong auprès de 160 enfants a conclu à un effet freinateur du verre de 59% sur la valeur de la myopie et de 60% sur la longueur axiale de l’œil. Résultats comparables, selon Hoya, à l’atropine (59%) et supérieurs à l’orthokératologie (45%). Le Pr. Brémond-Gignac, ophtalmologiste à l'hôpital Necker-enfants malades, mène actuellement une étude française sur 160 cas.
« Comme vous l’imaginez, nous sommes très fiers chez Hoya Vision Care de vous présenter cette première mondiale en Europe. C’est une solution simple de freination de la myopie, efficace et non invasive que les professionnels de santé visuelle attendaient. Cette innovation décisive souligne le leadership de Hoya dans l’optique médicale et les technologies. Je pense qu’Hoya Miyosmart Vision marquera un tournant fondamental pour la filière optique pour les 20 prochaines années », commente Jean-Michel Lambert, directeur général Hoya Lens France.
Synergie ophtalmologiste – opticien
Pour garantir l’efficacité du verre, un suivi coordonné de l’ophtalmologiste et de l’opticien est particulièrement nécessaire : contrôle de la vue tous les 6 mois avec une nouvelle prescription si besoin.
Autres recommandations : un rendez-vous chez l’opticien 15 jours après la remise de l’équipement, puis tous les 3 mois (surveillance de l’ajustage et de la satisfaction globale).
Pour cette raison, Hoya met en place une formation et une certification Opticien Expert Hoya Miyosmart Vision.
Gammes & spécifications techniques
Ce verre convient aux enfants entre 5 et 16 ans. Gamme de puissance jusqu’à -10D et cylindre jusqu’à 4D. Matériau : polycarbonate (1,591).
Vous pourrez trouver les résultats des études scientifiques effectuées sur le verre HOYA MIYOSMART Vision, y compris celle de la 3è année de suivi, présentée lors du congrès de la société française d'ophtalmologie en mai, et relatée par Acuité, sur le site hoyavision.
Nous pouvons aussi vous les adresser.
Cordialement,
Service de presse HOYA Vision Care France
Nous avons pris connaissance de votre commentaire concernant le verre HOYA MiYOSMART Vision, et nous vous proposons d'échanger directement avec la directrice en charge des relations avec les mutuelles pour la prise en charge optimale de notre solution médicale.
Son numéro: 06 24 10 67 40.
Cordialement,
Service de presse HOYA Vision Care France
Comment sont pris en charge ces nouveaux verres Miyosmart par la cpam et les mutuelles ? Verres simples, multifocaux ou autres, y a t-il un code spécifique pour la prise en charge ? Dioptries ?
Comment garantir que l'opticien a bien monté des verres Miyosmart ?
Cordialement,
La prise en charge est classique, comme pour un verre unifocal. La CPAM rembourse à minima, et les complémentaires prennent le relai, selon votre contrat, avec un reste à charge constaté entre 20 et 50€ par verre selon le fabricant.
Il n'y a pas de code spécifique pour le moment.
Les verres Miyosmart sont identifiables par les couronnes d'alvéoles, invisibles à l'oeil nu mais qui se distinguent en rétro-éclairant le verre sur une surface blanche par exemple.
Le verre est gravé d'un h en périphérie de la zone des alvéoles pour éviter les contrefaçons
L'opticien livre les verres avec un carnet de suivi, ce qui garantit que ce sont bien des MiYosmart.
Le réponse de la mutuelle H... qui ne prend pas en charge ce type de verre : "HOYA (la société proposant le « produit » Miyosmart) n’a pas de données médicales qui appuient ses revendications marketing/commerciales et il n’y a pas de recul scientifique suffisant" ...
Les prescriptions des professionnels de santé n'ont-ils aucune valeur scientifique ?
La vérité sort elle toujours de la bourse de nos mutuelles ?
Par ailleurs, comme l’étude internationale de Polytechnique University Honk Kong le précise, les deux groupes d’étude suivis avaient des longueurs axiales de valeur 24.7 +/0.8 mm, l’étude clinique portait donc sur des myopies de type axile, et nous ne pouvons apporter de conclusion à cette heure sur les 5% de myopies de puissance. Il nous semble que l’urgence est à la prise en charge de la plus grande population possible et comme nous l’observons, la tendance actuelle est à l’équipement complet des cabinets ce qui généralise les prises de mesure de la biométrie, notamment chez les enfants. Pour ce qui est de l’acuité aucune observation négative n’a été révélée par l’étude".