La télémédecine pourrait s'inscrire dans le circuit de remboursement dès 2018. Une solution prônée par Emmanuel Macron pour réduire l'impact des déserts médicaux et améliorer sensiblement l'accès aux soins, par exemple en ophtalmologie.

Ainsi selon Les Echos, le président de la Sécurité sociale, Nicolas Revel, souhaite codifier de nouveaux actes remboursés, en les inscrivant dans la convention médicale. Objectif : "encourager chaque médecin à pratiquer son métier à distance, alors qu'aujourd'hui seuls quelques-uns s'y risquent", explique le quotidien économique. Une disposition légale pourrait alors être votée à l'automne, à l'occasion du PLFSS 2018, et une négociation conventionnelle devrait s'ouvrir sur ce sujet dès l'année prochaine. Il semblerait même que les discussions avec le ministère de la Santé aient déjà commencé. 

Mais pour l'instant, "seules la téléconsultation et la télé-expertise seraient intégrées à la convention médicale", précisent Les Echos. Sur le site du ministère de la Santé, on peut lire qu'il s'agit : 

  • Dans le 1er cas, de permettre "à un professionnel médical de donner une consultation à distance par l’intermédiaire des technologies de l’information et de la communication. C’est un acte médical et une action synchrone (patient et médecin se parlent). Elle permet au professionnel de santé médical requis de réaliser une évaluation globale du patient, en vue de définir la conduite à tenir à la suite de cette téléconsultation".
  • Dans le 2nd cas, de permettre "à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux par l’intermédiaire des technologies de l’information et de la communication. C’est d’abord un acte médical et une action asynchrone (patient et médecin ne se parlent pas). Cela concerne deux médecins pendant ou à distance de la consultation initiale. Cette action ne fait pas l’objet d’une rémunération jusqu’à présent".

Les objectifs ainsi poursuivis par le Gouvernement sont multiples : améliorer l’accès aux soins, améliorer la qualité de prise en charge, diminuer les évènements graves et améliorer la qualité de vie. "La télémédecine est un vecteur important d’amélioration de l’accès aux soins, en particulier dans les zones fragiles. Elle permet une meilleure prise en charge au plus près du lieu de vie des patients et contribue à rompre l’isolement dont sont parfois victimes les professionnels de santé et les professionnels du secteur médico-social", explique le ministère. Mais "à ce stade, l'Assurance maladie n'évoque pas d'enveloppe financière supplémentaire pour financer les actes de télémédecine, qui vont se substituer aux consultations classiques", précisent nos confrères des Echos.