Quatre ans après son lancement, la carte Vitale est entrée dans les moeurs. Alors que quatre millions de Français l'utilisent chaque semaine, les médecins utilisateurs interrogés par le journal Le Monde en semblent satisfaits, même si certains jugent que « la caisse fait des économies sur [leur] dos ». La carte Vitale est aujourd'hui utilisée par plus de la moitié des médecins libéraux (53,47 %), la palme revenant à Mont-de-Marsan où 447 médecins sur 510, soit 87,65 %, demandent la carte à leurs patients.
La carte Vitale 2, prévue pour 2003-2004, devrait être totalement individuelle et intégrera les informations relatives aux mutuelles et au dossier médical. Le contenu de ce volet médical et les questions de confidentialité et d'éthique qu'il soulève devraient être traitées dans le cadre du projet de loi de modernisation du système de santé.
Parallèlement, Le Panorama du Médecin relativise, dans un dossier de quatre pages, le succès de la télétransmission et souligne que « le retard phénoménal dans le traitement des feuilles de soins fournit à la Cnam un efficace moyen de pression sur les praticiens rétifs à Vitale ».
La Caisse primaire d'assurance-maladie des Alpes-Maritimes a décidé de sanctionner par des amendes de 51 000 F les médecins réfractaires à la carte, 1 200 récalcitrants qui ont reçu un pli de la CPAM indiquant que les organismes sociaux seront contraints à appliquer des sanctions.