Le style ne se négocie pas ! C’est l’enseignement que l’on peut tirer de l’étude* GFK parue le 26 août. Elle démontre que près d’un tiers des consommateurs à l’international se disent très attachés à l’apparence et au style des produits technologiques, à l’instar des lunettes connectées. Cela s’avère particulièrement vrai pour les 15-19 ans (34%) et les 20-39 ans (34%).
En France, les générations sont en désaccord
Dans l’Hexagone, seulement 22% des sondés affirment accorder de l’importance à l’esthétique. Mais ce chiffre cache de grandes disparités, car près de la moitié (46%) des moins de 20 ans prennent ce facteur en considération au moment de l’achat. Ils talonnent ainsi le trio de tête : la Turquie, le Mexique et le Brésil où les consommateurs accordent une forte importance à cette composante (respectivement 49%, 48% et 45 %). A contrario, la Suède, la Belgique et l'Allemagne détiennent le plus haut pourcentage de consommateurs qui ne considèrent pas le design comme un critère clé de choix d’un produit technologique (respectivement 26%, 22% et 20%).
Encore des efforts à faire du côté des fabricants
Ce sondage explique sûrement le faible engouement actuel des consommateurs pour les lunettes connectées. Car malgré un fort enthousiasme au début, face aux montres ou autres « wearables », les lunettes à réalité augmentée sont en perte de vitesse. Si pas moins de 45,7 millions de ces objets devraient s’écouler dans le monde cette année (contre 19,6 millions en 2014), elles ne prennent qu’une toute petite part de ce marché pourtant en pleine expansion. Une récente enquête IDC estime que les lunettes connectées ne représenteront que 3,5% des ventes en 2019.
Le défi pour les fabricants est donc de taille : concevoir des lunettes dotées de technologies intelligentes sans pour autant négliger la question de l’élégance. Car pour le moment, les modèles présentés ont davantage leur place sur le marché professionnel que grand public. Mais certains y travaillent, à l’image de Luxottica qui a conclu un partenariat avec Google, pour ses marques propriétaires Ray-Ban et Oakley. Le Lunetier s’est lui-même rapproché d’Intel pour mettre au point des lunettes high-tech qui combineront des fonctions sportives, des informations sur la santé des porteurs ou la localisation (à la manière de deux modèles français avant-gardistes FindMe serie et Téou d’Atol). Les premières lunettes sont annoncées pour cette année.