Appelés aux urnes hier 17 juin pour une série de référendums, les Suisses ont massivement rejeté la généralisation des réseaux de soins intégrés souhaitée par le gouvernement. 76% des votants ont répondu "non" aux principes du "managed care", qui prévoit de réformer le système de santé en limitant, dans certains cas, le choix du médecin pour les assurés.
Cette réforme devait, selon ses partisans, améliorer l'efficience des soins tout en freinant l'inflation des dépenses de santé. En Suisse, les réseaux intégrés permettent un suivi pointu du patient du début à la fin d'un traitement. Le patient en question ne choisit pas ses praticiens, mais son reste à charge est limité à 10% des frais, avec un maximum de 700 francs suisses par an (soit 582 euros). A l'inverse, l'assuré qui préfère se faire soigner hors-réseau payera davantage : 15% des frais, avec un maximum de 1000 francs par an (832 euros).
Ce sont les arguments des opposants au projet - médecine à deux vitesses et restriction du libre choix - qui ont convaincu les électeurs suisses. Notons cependant que le résultat du référendum ne signifie pas interdiction des réseaux. Ceux qui existent déjà pourront perdurer et d'autres pourront être créés. Mais ils ne constitueront pas un modèle de référence encouragé par le système de santé.
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