Le 15 janvier, un décret augmentant la participation de l'assuré pour les verres correcteurs et les montures est paru au Journal Officiel. Désormais, la Sécurité sociale ne remboursera que 60% à 50% du tarif conventionnel (le taux exact de cette prise en charge doit être fixé prochainement par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie), contre 65% aujourd'hui.

Cette mesure, qui concerne également les médicaments à service rendu insuffisant et les audioprothèses, a fortement été décriée par les complémentaires santé, l'Assurance maladie et les associations de patients. Mais quelles seront ses conséquences dans notre secteur ? Selon notre dernier sondage, cette baisse de la prise en charge des équipements optiques ne devrait pas avoir des conséquences importantes, mais peut préfigurer d'un retrait plus important de la Sécurité sociale dans le domaine de l'optique médicale.

-42,6% d'entre vous estiment que cette décision « n'aura pas d'impact immédiat mais augure d'un désengagement plus important »
-34,6% estiment qu'elle « est trop symbolique pour avoir des conséquences »
-22,8% estiment qu'elle aura un impact psychologique sur les porteurs et leurs intentions d'achat

Au-delà de l'aspect strictement financier (peu important, au regard de la « petitesse » du remboursement Sécu en matière de lunettes), un désengagement total de l'Assurance maladie pourrait entraîner une « démédicalisation » de l'optique. Evoquée en 2008 par le gouvernement de l'époque, cette hypothèse avait déclenché une vague de protestation dans le secteur : la quasi-totalité de la filière de santé visuelle avait appelé une mobilisation nationale contre cet éventuel déremboursement.