A l’occasion du 41e congrès de la Mutualité Française qui a démarré hier, Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, a formulé cinq propositions pour améliorer le système de santé français :

- Une véritable généralisation de la complémentaire santé pour améliorer l’accès aux soins des Français

- Une remise à plat de la politique conventionnelle avec les professionnels de santé pour réduire le reste à charge des Français.

- Le développement de l’offre de soins de premier recours pour optimiser l’organisation du système de santé.

- De nouveaux services pour mettre l’innovation en santé digitale au service des patients.

- Un nouveau Code de la Mutualité pour renforcer le développement des mutuelles et leur performance économique et sociale dans un contexte en profonde mutation

Les solutions d'Etienne Caniard pour réduire le RAC

Sur le volet de la rénovation du système conventionnel avec les professionnels de santé, Etienne Caniard explique qu’il faut « passer d’une égalité de droit à une égalité de fait qui se mesure à l’aune du reste à charge du patient à savoir ce qui lui reste à payer après le remboursement de l’assurance maladie et celui de sa complémentaire santé ». Ce reste à charge atteint en moyenne 618 euros par ménage et par an en 2012, en hausse de 5% par rapport à 2008.

Pour faire baisser le reste à charge, la Mutualité Française préconise le développement des réseaux de soins en optique et en dentaire pour arriver à un reste à charge nul, mais également la rénovation du système conventionnel avec les professionnels de santé. Depuis longtemps, le président de la Mutualité Française dénonce des montants de plafonnement trop hauts en optique qui favoriseront la hausse des prix.

Les dépassements d’honoraires se chiffrent à 2,7 milliards d’euros en 2014 et 70% de cette somme restent à la charge du patient, les complémentaires santé en remboursant 30%. « Faut-il se résigner à une augmentation des dépassements d’honoraires sans contrepartie ?, s’interroge Etienne Caniard. Ne serait-il pas préférable d’imaginer un cadre d’engagements réciproques entre complémentaires santé et médecins permettant de mieux rémunérer certains actes ou pratiques définis avec les professionnels de santé ? ».