La loi Le Roux provoque des remous. Maurice Leroy, député UDI, a interpellé la ministre des affaires sociales par une question écrite parue au journal officiel du 29 avril pour lui demander si « elle [entendait] revenir sur cette disposition ». Le député de la troisième circonscription du Loir-et-Cher a souligné les nombreux dangers que fait peser la loi sur la profession.
« Cette disposition, en plus d'être discriminatoire puisqu'elle vise une seule profession, met en danger de nombreux emplois », a-t-il souligné. Pour le député, cette loi qui donne la possibilité aux Ocam de refuser de conventionner certains opticiens fait courir à ces derniers le risque « de perdre une part importante de [leur] clientèle ». Un risque qui pourrait se répercuter sur les possibilités d'embauche des 2000 jeunes opticiens formés chaque année a ajouté Maurice Leroy : « avec cette proposition, il n'est plus sûr que ces derniers trouvent un débouché professionnel à l'issue de leurs études. »
Enfin le député remet en cause la finalité de cette loi dont le but est « de faire baisser le montant qui restera à la charge du patient. » Il rappelle en effet que « nombre d'opticiens proposent des offres à des prix proches du forfait de la couverture maladie universelle complémentaire ».
Cette question écrite au ministère des affaires sociales complète l'interpellation de la semaine dernière à Marisol Touraine par Marie-Christine Dalloz, députée de la deuxième circonscription du Jura. Les objectifs de la loi Le Roux sont « en contradiction avec la loi n° 2013-1203 du 23 décembre 2013 de financement de la sécurité sociale pour 2014 puisque cette dernière plafonne les remboursements de l'optique pour les OCAM », a rappelé Maurice Leroy.