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Loi « Conso » : le Snof demande l'arbitrage du premier ministre

Loi « Conso » : le Snof demande l'arbitrage du premier ministre
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Alors que les débats sur le projet de loi relatif à la Consommation ont repris cette semaine à l'Assemblée Nationale, provoquant de nombreuses réactions* des professionnels et représentants syndicaux de notre filière, le Snof a adressé ce jour une lettre au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, l'exhortant à « arbitrer en urgence entre des mesures destinées à protéger la santé des Français et des mesures ayant vocation à libéraliser le marché de l'optique. »

Dans ce courrier, le Dr. Jean-Bernard Rottier, président du Snof, rappelle « les conséquences probables sur la santé des Français de l'adoption de mesures concernant :
- l'allongement de la durée de validité des prescriptions délivrant des lunettes de vue ; cette disposition serait, d'après lui, un signal de l'abandon par l'état de la délégation de taches médicalisée vers les orthoptistes.
- l'encadrement de la vente de lentilles, qui semble prendre aujourd'hui la voie d'une délivrance autorisée en l'absence d'une ordonnance. » Comme le précise avec force l'ophtalmologue, « une telle ordonnance est pourtant une exigence absolue si nous ne voulons pas voir se multiplier des pathologies très dangereuses (...) ».

Le Snof se montre également « préoccupé » par « l'adoption d'amendements imposant l'inscription de l'écart pupillaire sur les ordonnances que les ophtalmologistes fournissent à leurs patients [qui] les conduirait à s'inscrire dans une chaîne de responsabilité qui relève des seuls opticiens.»

Rappelant enfin que « le ministère de la Santé semble aujourd'hui partager l'ensemble des remarques » faites par le Snof, son président alerte les autorités : « Nous comprenons que ces positions entrent en conflit avec les orientations que votre gouvernement et certains députés souhaitent prendre en matière de libéralisation des marchés liés à la distribution des lunettes et des lentilles de contact.
Pour cette raison, souligne le Dr. Rottier, je sollicite de votre part un rendez vous en urgence afin de vous exposer le point de vue de notre profession, et ceci afin que vous puissiez arbitrer en parfaite connaissance de cause entre des orientations clairement contradictoires. »

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