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Le Syndicat National des Optométristes rejoint l'UDO : les explications de son président

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Le SNO (Syndicat National des Optométristes) vient d'annoncer son adhésion à l'UDO (Union des Opticiens). Alors que le gouvernement vient de réaffirmer son opposition à la reconnaissance de l'optométrie en France, son président, Jean-François Marinacce, revient avec Acuité sur les enjeux de ce rapprochement.

Acuité : Pour quelles raisons le SNO adhère-t-il à l'UDO ?
J-F. Marinacce :
Notre syndicat est de petite taille, et j'ai trouvé intéressant que nos adhérents propriétaires de magasin puissent bénéficier d'une structure plus importante. Le SNO est depuis longtemps proche de l'UDO, qui a soutenu d'emblée la proposition de loi du député Elie Aboud visant à réglementer l'optométrie en France. Nos idées convergent, notamment en ce qui concerne l'évolution de la formation et de la profession d'opticien vers celle d'opticien-optométriste, en complémentarité de l'activité des ophtalmologistes - et non en concurrence.

A. : Comment ce rapprochement se concrétise ?
J-F. M. :
Le SNO reste indépendant. Ses membres chefs d'entreprise seront à la fois adhérents au SNO et à l'UDO. Les membres étudiants et employés restent exclusivement adhérents du SNO.

A. : Le gouvernement a de nouveau affirmé qu'il n'envisage pas de reconnaissance de l'optométrie en France. Dans ce contexte, comment s'annonce vos travaux ?
J-F. M. :
Ce n'est pas nouveau et cette nouvelle affirmation ne m'a pas étonné. Soyons réalistes : avec la position du gouvernement actuel, rien ne pourra se faire avant les présidentielles de 2012. Le travail que nous menons avec l'UDO est pour préparer l'après 2012.

A. : Comment allez-vous procéder ?
J-F. M. :
Il faut rencontrer les différents candidats. Leur expliquer que, contrairement à ce que prétend le ministère de la Santé, nos propositions s'inscrivent dans ce que préconise le rapport du député Laurent Hénard sur les nouveaux métiers de santé.

A. : Vous entendront-ils ?
J-F. M. :
Nous avons le soutien de nombreuses complémentaires santé, sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Nous pouvons convaincre les différents acteurs que l'optométrie est la meilleure des réponses aux défis du secteur aujourd'hui : si les consommateurs peuvent se voir prescrire leurs lunettes et les acheter dans un même lieu, avec une prise en charge globale et professionnelle, ils n'iront pas sur Internet. L'optométrie nous permettra aussi de gagner en crédibilité auprès des Ocam.

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