DMLA : la CRAM de PACA fait marche arrière  sur le forfait sécurité environnement pour le Lucentis

Alors que le 5 juillet dernier le Snof déclarait « l'état d'urgence », la direction régionale de l'Assurance Maladie de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) est revenue sur sa décision de ne plus rembourser le Lucentis en sus du forfait sécurité environnement (SE2)" dans le traitement de la DMLA. Rappelons qu'une décision de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) demandait que les établissements, qui voulaient continuer à utiliser le SE2 (environ 60 euros), devaient alors fournir eux-mêmes le Lucentis (1093,71 euros).

Selon l'Agence de Presse Médicale (APM), le Dr. Vincent Sciortino, directeur régional du service médical de la CRAM PACA, a fait part d'un revirement pendant l'été : « Le problème est réglé par un courrier du ministère en date du 26 juillet ». Rappelons qu'une décision de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) demandait que les établissements, qui voulaient continuer à utiliser le forfait SE2 (environ 60 euros), devaient alors fournir eux-mêmes le Lucentis (1093,71 euros). « Dans une lettre au Snof, le Dr Sciortino écrit que le nouveau courrier du ministère demande à la CNAMTS d'accepter « à titre exceptionnel » la facturation du produit en sus du forfait SE2 », écrit l'APM. Interrogée à son tour, la CNAMTS a affirmé, lundi 13 août, être « en attente d'une position du cabinet de Marisol Touraine ».

Le Snof rappelle qu'à l'heure actuelle, le Lucentis est le seul traitement homologué par l'Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM) qui permette de traiter efficacement les DMLA. « 50 000 patients sont suivis annuellement. Ces personnes doivent subir en moyenne 7 injections la première année et 3 à 4 les années suivantes, sous peine de devenir de grands handicapés visuels. L'attitude de la Caisse Régionale d'Assurance-Maladie de PACA est réglementairement juste mais médicalement dramatique car elle conduit à l'arrêt de facto de 80% des injections, dénonçait le syndicat début juillet. En pratique, seuls les médecins de secteurs 2 ont la possibilité légale de demander un complément d'honoraires permettant de dédommager la clinique pour la mise à disposition du personnel et de la salle stérile. La contagion aux autres régions n'est pas à exclure. A l'heure où les compléments d'honoraires sont montrés du doigt, la caisse de PACA les rend obligatoires : la bourse ou la vue ! »

*Le forfait SE est une catégorie de prestations visant à couvrir les dépenses résultant des soins non suivis d'hospitalisation et nécessitant la mise à disposition des "moyens nécessaires à la réalisation d'actes requérant l'utilisation d'un secteur opératoire ou l'observation du patient dans un environnement hospitalier".

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